Affaires

L'exécutif envisagerait de diriger le crédit d'impôt recherche vers les TPE et PME

2024-11-14

Auteur: Léa

Antoine Armand, ministre de l'Economie, se penche sur le soutien aux petites entreprises en France, qui représentent 90% de l'emploi national. Lors d'une intervention sur Sud Radio, il a souligné l'importance vitale des TPE et PME pour maintenir l'économie française à flot. Face à leurs défis croissants, il a proposé que le crédit d'impôt recherche soit ajusté pour bénéficier davantage aux plus petites structures.

Il a précisé : « Nous prévoyons une petite évolution du crédit d'impôt recherche qui nous permettra de réaffecter certains fonds vers le crédit d'impôt innovation, spécialement conçu pour les TPE, PME, et jeunes entreprises innovantes. » Cette initiative est d'autant plus significative que ces deux dispositifs fiscaux étaient initialement destinés à disparaître l'année prochaine, ce qui avait suscité l'inquiétude parmi les start-ups et les PME, qui dépendent fortement de ces aides pour innover.

Le paysage économique actuel est préoccupant, avec une flambée des défaillances d'entreprises, en hausse de 23,4% au deuxième trimestre 2024 par rapport à l'année précédente, selon le cabinet d'Altares. Cette hausse s'élève de 13.266 à 16.371 cas, tandis que les prévisions pour l'année anticipent jusqu'à 64.000 défaillances, dépassant largement la moyenne annuelle habituelle de 60.000.

En outre, le ministre a fait référence à une grande préoccupation des chefs d'entreprise : la simplification des normes. « Nous plongeons l'économie dans une bureaucratie étouffante, et il est de ma responsabilité d'offrir une bouffée d'oxygène », a-t-il déclaré. Un plan de simplification des normes sera présenté dans les jours à venir, dans le but d'alléger le fardeau administratif pesant sur les petites entreprises.

Antoine Armand a également insisté sur la nécessité de conserver les dispositifs favorisant la transmission des entreprises, comme le Pacte Dutreil, qui encouragent les investissements à long terme. Il a souligné l'importance de cette approche pour garantir la continuité et la pérennité des entreprises familiales.

Enfin, le ministre a exprimé son refus d'augmenter les cotisations sociales, arguant que cela risque de rendre l'embauche encore plus coûteuse pour les entreprises. « Augmenter le coût du travail, surtout au niveau du SMIC, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l'économie », a-t-il averti, tout en restant muré dans le flou concernant les exonérations de cotisations pour les petites entreprises, dans un contexte budgétaire difficile.

Restez attentifs, car le gouvernement semble de plus en plus déterminé à soutenir les petites entreprises, et ces mesures pourraient bien être un changement de cap crucial pour l'économie française!