Une Acquisition Stratégique qui Fait Parler d'Elle

Dans un mouvement audacieux, l'État français continue de renforcer ses actifs technologiques. Sept mois après la nationalisation d'ASN, le leader des câbles de télécommunications sous-marins, pour un montant impressionnant de 350 millions d'euros, le ministère de l'Économie a révélé, le 2 juin, avoir déposé une offre ferme pour acquérir l'activité de supercalculateurs du géant informatique Atos. Cette offre a été acceptée, ouvrant ainsi la voie à un accord imminent.

Un Accord Imminent et des Perspectives Prometteuses

Selon des sources de Bercy, cet accord devrait être signé dans les semaines à venir. L'État devrait entièrement maîtriser cette activité d'ici mi-2026, le temps que toutes les formalités juridiques soient finalisées. Les négociations se sont intensifiées depuis novembre 2024, témoignant d'un intérêt continu pour l'innovation technologique.

Une Valeur Estimée à 410 Millions d'Euros

Les activités en question sont évaluées à 410 millions d'euros, un montant qui inclut 110 millions d'euros de primes basées sur des indicateurs de rentabilité pour 2025 et 2026. Cependant, ce chiffre est inférieur aux prévisions initiales, qui annonçaient entre 500 et 625 millions d'euros, ce qui a suscité des interrogations. Atos a précisé que cette réduction de valeur s'explique par la limitation du périmètre de la transaction.

Pas de Vision AI dans le Deal

Il est essentiel de noter que cette acquisition ne comprend pas la division Vision AI d'Atos, une stratégie qui a entraîné la conservation par le groupe de la startup britannique Ipsotek, spécialisée dans l'analyse vidéo, qu'il avait acquise en 2021. Cela montre la volonté d'Atos de se concentrer sur des domaines spécifiques tout en permettant à l'État de prendre les rênes de l'innovation en matière de supercalcul.

Pourquoi Cette Acquisition Est Cruciale pour l'Avenir Technologique?

Ce pas décisif de l'État vers l'acquisition de technologies avancées souligne l'importance croissante des supercalculateurs dans divers secteurs, de la recherche scientifique à l'intelligence artificielle. En mettant la main sur cette activité, l'État renforce non seulement son arsenal technologique mais assure également une souveraineté numérique face à une concurrence mondiale toujours plus rude.