Divertissement

« Les Yeux de Chat » : Un manga japonais culte se réinvente en version française, qu'est-ce que ça donne ?

2024-11-10

Auteur: Marie

« Trois vives panthères, qui en un éclair, savent bondir sans un bruit… ». Ces paroles résonnent encore dans la mémoire des trentenaires et quadragénaires qui ont passé leurs après-midis devant la télévision à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Elles proviennent du générique français de la série d'animation « Les Yeux de Chat », adaptée du manga éponyme de Tsukasa Hōjō. Ceux qui sont nostalgiques du dessin animé original seront ravis de découvrir le générique interprété par Anne Sila pour la version française, diffusée le lundi 11 novembre à 21h10 sur TF1.

Les puristes, quant à eux, regarderont les aventures de Tamara, Sylia et Alexia avec un œil critique, prêts à déceler les anachronismes et erreurs. Camille Lou, Constance Labbé et Claire Romain, qui incarnent ce trio emblématique, ressentent une pression considérable face aux attentes des fans.

Des retours enthousiastes

La présentation en avant-première des premiers épisodes lors du Festival de la fiction de La Rochelle a permis d'évaluer la réaction du public. Claire Romain avoue : « Nous étions hyperstressées. Avant la projection, je n'arrivais même pas à manger. Nous avions hâte que le public découvre notre travail. Les retours ont été très positifs, et cela fait plaisir. »

L'intrigue se déroule à Paris en 2023. Tamara retrouve ses sœurs, qu’elle n’a pas vues depuis plusieurs années. Elles s’unissent pour tenter de récupérer une œuvre d'art appartenant à leur père, disparue dix ans plus tôt dans un incendie. Prévue pour réapparaître dans une exposition à la tour Eiffel, leur quête les entraîne dans des situations périlleuses où disguise et agilité sont essentielles.

Une origin story captivante

Tsukasa Hōjō a visionné les premiers épisodes et a exprimé son approbation : « Il a vraiment aimé », confie Camille Lou. Le mangaka a été impliqué tout au long du projet, même en se rendant sur le tournage. Mehdi Sabbar, producteur, précise que cinq ans ont été nécessaires entre la première validation du projet par Hōjō et la concrétisation de la série. Une relation de confiance a été instaurée pour s'assurer que l'esprit original de l'œuvre soit respecté.

La série française est en effet présentée comme une origin story, explorant comment ces jeunes femmes sont devenues cambrioleuses. Claire Romain souligne : « C'est une histoire qui n'existe pas dans le manga. On comprend comment elles deviennent ce qu'elles sont. » Hōjō lui-même a trouvé la série très réussie, car elle offre un nouveau regard sur l'universalité de cette histoire.

Une attente internationale palpable

Le projet rappelle, par certains aspects, la série « Lupin » de Netflix en raison de sa capacité à moderniser des références culturelles tout en les situant dans le décor emblématique de Paris. Des lieux comme la tour Eiffel et le château de Versailles deviennent des personnages à part entière. Cette dimension se révèle être un atout pour la vente de la série à l'international, où elle a déjà suscité l'intérêt de plusieurs pays.

Le réalisme des scènes est également une priorité pour l'équipe, car le réalisateur, Alexandre Laurent, a choisi de ne pas tourner en fond vert pour la plupart des scènes, préférant des décors réels pour maintenir une immersion authentique. Les actrices ont également mentionné l'intensité de leur entraînement durant sept mois, incluant des disciplines variées telles que le parkour et l'aïkido.

Au moment où les actrices doivent résumer cette première saison en un mot, les suggestions affluent : 'Intense', 'dantesque', et 'éclectique' illustrent le dynamisme de cette adaptation. Pour les amateurs de la série originale, cette nouvelle version promet de capturer l’essence de ce fabuleux trio au gré des aventures.