La répression des talibans continue de s'intensifier en Afghanistan. Deux ans après avoir exigé des organisations non gouvernementales de cesser d'employer des femmes afghanes, sous prétexte qu'elles portaient mal le foulard islamique, le régime a récemment annoncé l'intention de fermer toutes les ONG qui emploieraient des femmes sur le territoire afghan.

Dans une lettre diffusée sur X dimanche soir, le ministère de l'Économie afghan a prévenu que les ONG qui ne se conformeraient pas à cette nouvelle directive perdaient leur licence d’exploitation en Afghanistan. Dans ce message, il est déclaré : « En cas de manque de coopération, toutes les activités de cette institution seront annulées et la licence d'activité de cette institution, délivrée par le ministère, sera également révoquée. »

Cette décision s'inscrit dans un contexte où les droits des femmes en Afghanistan ont été gravement restreints depuis le retour au pouvoir des talibans, avec de nombreuses interdictions concernant l'accès à divers emplois et à la plupart des espaces publics. Début décembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies a souligné qu'une proportion croissante de femmes travaillant dans le secteur humanitaire en Afghanistan était empêchée d'exercer leur profession en raison des restrictions imposées par les talibans. Ceux-ci, cependant, réfutent toute accusation d'entraver le travail des organisations humanitaires ou d’interférer avec leurs activités.

En plus des menaces contre les ONG, des manifestations sporadiques ont éclaté à travers le pays, alors que des militantes et des défenseurs des droits humains cherchent à dénoncer cette situation alarmante. Plusieurs pays et organisations internationales ont exprimé leur inquiétude face à ces mesures draconiennes. Alors que l'Afghanistan continue d'affronter une crise humanitaire sans précédent, la communauté internationale s'interroge sur la manière dont elle peut intervenir efficacement pour sauver les droits des femmes et améliorer les conditions de vie au sein du pays.