Les nouvelles directives de Meta sur les personnes LGBT : une menace pour la France ?
2025-01-10
Auteur: Jean
Le monde s'est soulevé ! La récente révélation des politiques de modération de Meta, faite par Mark Zuckerberg le 7 janvier, a provoqué une tempête d'indignation sur les réseaux sociaux. Comme l'a dénoncé le collectif LGBWithTheT sur X (anciennement Twitter), ces nouvelles lignes directrices ouvrent la porte à la déshumanisation des personnes LGBT en les qualifiant de "malades mentaux". Des messages internes d'employés de Meta, partagés par 404 media, révèlent l'horreur et l'incrédulité ressenties au sein de l'entreprise face à cette décision choquante.
Les nouvelles règles stipulent clairement que le groupe tolère les affirmations de maladie mentale ou d'anormalité basées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, évoquant un contexte politique et religieux autour du transgendérisme et de l'homosexualité. Cela signifie concrètement que des termes dégradants comme "bizarre" ou "malade mentale" peuvent être utilisés sans conséquence pour les contrevenants, en dépit des protections strictes contre les discours haineux applicables aux autres caractéristiques protégées telles que la race ou la religion.
Ce qui fait frémir les défenseurs des droits : un document interne relate que des déclarations comme "les homosexuels sont des pécheurs" ou "les personnes transgenres sont immorales" seraient également tolérées, soulignant ainsi un double standard inquiétant. Maud Royer, présidente de l'association féministe Toutes des femmes, s'inquiète de ce retour en arrière qui menace de perpétuer des stéréotypes dégradants. Elle ajoute que l'utilisation du terme "transgendérisme" au lieu de "transidentité" est hautement problématique, reflétant un manque de respect envers les identités de genre.
Mais qu'en est-il de la France ? Les normes communautaires de Meta s'appliqueraient-elles ici ? Selon leurs propres termes, ces normes sont supposées être universelles. Toutefois, les utilisateurs en France, protégés par des lois strictes sur la discrimination et les discours haineux, pourraient avoir la possibilité de demander la suppression légale de contenus offensants.
Si ces nouvelles règles de Meta étaient appliquées telles quelles, elles contrediraient directement le droit français et européen, engendrant un climat de violation des droits humains. Le règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act – DSA) impose en effet des obligations strictes aux plateformes concernant la gestion des contenus illicites. Ce contexte se complexifie alors que Meta semble adopter un virage vers de pratiques plus conservatrices, notamment en reprenant les anciennes préoccupations de Donald Trump sur la liberté d'expression.
Avec des changements récurrents de politique de modération, certaines voix s'inquiètent d'un potentiel retour aux normes permissives qui avaient précédé les efforts de régulation. Valère Ndior, professeur de droit, prévient que pour la première fois, un recul préoccupant est observé dans la lutte contre la haine en ligne. Ce changement pourrait avoir des conséquences catastrophiques, non seulement en France, mais au niveau mondial.
La communauté LGBT et les défenseurs des droits crient à l'alerte, avertissant que cette situation n'est pas seulement un sujet de politique d'entreprise, mais aussi une question cruciale de respect des droits humains à l'ère numérique. Meta doit répondre, et vite, car les utilisateurs s'attendent à des changements réels et à des protections fermes contre la haine en ligne. Cette tournure des événements pourrait-elle bien marquer le début d'une nouvelle ère de lutte pour l'égalité et le respect dans le monde numérique ?