Chaque année, le 17 novembre est une date qui suscite une certaine appréhension chez les autorités, car elle marque l'anniversaire du mouvement emblématique des « gilets jaunes ». Cette année encore, des appels à une mobilisation sur les ronds-points s'intensifient sur les réseaux sociaux. Des publications évoquant un rassemblement le samedi 16 novembre circulent déjà, incitant à la protestation contre la vie chère et les injustices sociales.

Sur TikTok, un internaute sous le pseudo john.anar a diffusé une vidéo qui a reçu près d’un million de vues, annonçant une reprise des actions sur les ronds-points. En parallèle, les discussions sur X (anciennement Twitter) font état d’une recrudescence des posts plaidant en faveur d’un retour sur le terrain, avec des listes des ronds-points concernés qui circulent sans qu'on sache vraiment qui en est à l'origine.

Cependant, la question demeure : peut-on véritablement s'attendre à un renouveau du mouvement ? John.anar, tout en encourageant ces initiatives, admet que définir l'ampleur des rassemblements de samedi est peu probable. Beaucoup craignent la répression, ce qui pourrait freiner les ardeurs de ceux qui envisagent de participer.

Jérôme Rodrigues, figure emblématique du mouvement, remet en question l'idée d'un retour des gilets jaunes, arguant que le mouvement n'est jamais réellement parti. D'après lui, des actions continuent d’avoir lieu chaque semaine, bien que la date du 16 novembre soit surtout un moment de rencontre. Il précise qu'il n’y aura pas de grande révolution ce jour-là, mais plutôt une occasion pour les militants de se rassembler et de partager leurs ressentiments face à la situation actuelle en France.

Les récentes augmentations des prix et la stagnation des salaires pourraient alimenter cette colère latente au sein de la population. Les gilets jaunes, bien que moins visibles dans l’espace public, continuent d’organiser des actions, soulignant que la lutte pour la justice sociale est loin d’être terminée. La communauté des gilets jaunes n’attend qu’une étincelle pour raviver cette flamme collective, et de nombreux observateurs envisagent un regain de tensions pendant les mois d’hiver si la situation économique ne s’améliore pas.