Selon des analyses récentes, il suffirait à Google, Apple, Amazon, Microsoft et Meta de seulement seize jours et 21 heures d'activité pour couvrir le montant colossal de leurs amendes en 2024, s'élevant à plus de 8,2 milliards de dollars. Ces amendes battent des records par rapport aux années précédentes, reflétant un durcissement des réglementations liées à la vie privée et à la concurrence. Ces données ont été fournies par l'entreprise suisse Proton, qui a analysé les informations publiques disponibles.

Google, en particulier, se distingue avec près de 3 milliards de dollars d'amendes, dont une part significative de 2,5 milliards est imposée par la Commission européenne pour avoir favorisé ses propres recommandations par rapport à celles de ses concurrents. Étonnamment, le géant de la recherche a réussi à rembourser une amende de 2000 dollars infligée par la Corée du Sud en seulement sept secondes, soulignant la rapidité avec laquelle ces entreprises peuvent gérer de telles dépenses.

Meta, pour sa part, pourra régler son total d'amendes de 1,4 milliard de dollars en moins de deux semaines. Mark Zuckerberg, le PDG de l'entreprise, a récemment exprimé sa frustration lors d'un podcast, dénonçant les plus de 30 milliards de dollars de pénalités que les entreprises technologiques américaines ont dû payer en Europe au cours des deux dernières décennies. Il a qualifié cela de « presque un droit de douane », remettant en question la légitimité de ces amendes.

En novembre dernier, Meta a été condamné à une amende de 797 millions d'euros pour avoir enfreint les lois antitrust de l'UE via des conditions commerciales jugées déloyales pour les fournisseurs de services publicitaires. Cette situation illustre la pression croissante sur les grandes entreprises technologiques pour qu'elles respectent les règles, tandis que les régulateurs continuent de suivre ces violations de près.