"Les expulsions par avion sont lancées" : L'armée américaine commence à évacuer les migrants, 160 personnes renvoyées au Guatemala
2025-01-24
Auteur: Emma
L'armée américaine a lancé des opérations d'expulsion de migrants à bord d'avions militaires C-17, suite à des ordres émis par le président Donald Trump. Ces premières expulsions ont eu lieu vendredi, avec 160 migrants renvoyés au Guatemala. Selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, "les vols d'expulsion ont commencé", évoquant ainsi un nouvel effort pour contrôler et réduire l'immigration à la frontière sud des États-Unis.
Dans le cadre de cette opération, deux avions militaires, chacun transportant environ 80 migrants, ont quitté le territoire américain pour le Guatemala. Ce geste fait partie d'une stratégie plus large mise en œuvre dès les premiers jours de la présidence, avec la déclaration d'un état d'urgence nationale à la frontière mexicaine.
L'administration actuelle cherche également à renforcer la sécurité à la frontière en mobilisant des troupes supplémentaires. La semaine dernière, elle a annoncé l'envoi de 1 500 soldats en service actif pour soutenir les efforts de contrôle et de sécurité. Des responsables militaires indiquent qu'une deuxième vague de troupes pourrait être déployée à partir de la semaine prochaine, potentiellement comprenant des membres de la 82e division aéroportée d'élite.
Cette décision intervient alors que le Pentagone évalue la possibilité d'un déploiement total pouvant atteindre 10 000 soldats le long de la frontière, selon des discussions en cours. Cependant, le nombre final dépendra de divers facteurs, y compris la disponibilité des troupes et les besoins opérationnels.
Les forces militaires américaines, traditionnellement prêtes à intervenir dans des zones de conflit, sont désormais engagées dans une mission de maintien de l'ordre à la frontière, une approche qui soulève des questions sur les droits des migrants et l'utilisation de l'armée pour des opérations de contrôle de l'immigration.
Alors que certains applaudissent ces efforts comme une mesure nécessaire pour garantir la sécurité nationale, d'autres s'inquiètent des implications humanitaires de telles expulsions. La situation reste donc tendue, tant sur le plan national qu'international, avec des acteurs politiques et des ONG qui continuent de suivre de près l'évolution de cette crise.
En parallèle, des organisations de défense des droits humains mettent en garde contre les conséquences désastreuses de ces expulsions. Des témoignages affirment que de nombreux migrants sont confrontés à des conditions de vie précaires dans leurs pays d'origine et que retourner au Guatemala pourrait les exposer à des violences ou à des persécutions. Ce climat de tension et d'incertitude sur l'avenir des migrants pourrait également alimenter des mouvements de protestation à l'intérieur et à l'extérieur des États-Unis.