Les Européens s'engagent à soutenir l'Ukraine jusqu'en 2025 confrontés à la menace persistante de la Russie. Cependant, ils se retrouvent dans une situation délicate, piégés entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Alors que la Russie intensifie son offensive dans l'est de l'Ukraine, la promesse de Trump de résoudre le conflit en « vingt-quatre heures » semble de plus en plus illusoire. À l'approche de son investiture le 20 janvier 2025, l'incertitude règne sur la capacité des nations européennes à faire face à un retour potentiel de Trump, qui pourrait modifier radicalement l'équilibre des forces en Europe.

Pour renforcer leur position, les dirigeants européens multiplient les rencontres diplomatiques dans divers formats (Union européenne, OTAN, triangles de Weimar, etc.). Ils s'efforcent de maintenir, et même d'accroître, leur soutien à Kiev, particulièrement dans le contexte où le soutien militaire américain pourrait être réduit. Cela soulève la question cruciale : qu'adviendra-t-il si Trump décide de diminuer l'aide, poussant ainsi l'Ukraine à négocier sous pression ?

La situation est d'une importance vitale pour le continent. Près de trois ans après l'invasion, les 27 pays européens ainsi que leurs voisins, tels que le Royaume-Uni et la Norvège, réalisent que la sécurité de l'Europe dépend de celle de l'Ukraine. L'objectif est de voir une Ukraine non seulement stabilisée, mais aussi libre et démocratique, éventuellement intégrée à l'Union européenne et à l'OTAN.

Cette prise de conscience est particulièrement forte chez les pays en première ligne, comme la Pologne et les États baltes. Cependant, même des nations comme l'Allemagne, qui craignent une escalade en raison des capacités nucléaires de la Russie, prennent conscience de cette réalité. Malgré de nombreuses déclarations, les capitales européennes peinent encore à établir une stratégie concrète pour augmenter leur soutien à l'Ukraine.

Dans un contexte de cessez-le-feu qui semble toujours éloigné, les pays européens se divisent sur les garanties de sécurité à offrir à Kiev pour prévenir toute agression future. La question sur l'envoi de troupes au sol ou l'invitation de l'Ukraine à rejoindre l'OTAN demeure en suspens, reflétant des divergences profondes sur la manière d'aborder ce conflit complexe.

Les événements à venir en 2025 seront donc cruciaux pour l'avenir des relations internationales en Europe, une période où chaque décision pourrait changer la donne. Les Européens devront se tenir prêts à naviguer dans ces eaux troubles, alors que les tensions géopolitiques atteignent leur paroxysme.