
Les Dangers de l'Influence d'Orban sur les Sanctions Européennes contre la Russie
2025-03-24
Auteur: Michel
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Hongrie, dirigée par le Premier ministre Viktor Orban, a régulièrement brandi la menace de bloquer l'aide de l'Union européenne (UE) à Kiev. Orban, connu pour ses liens étroits avec le Kremlin, a également montré une opposition persistante aux sanctions visant la Russie. Ce contexte s'est intensifié avec le retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, un leader aux opinions similaires, désireux de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine.
Récemment, l'UE a évité de justesse une crise majeure, orchestrée par les manœuvres d'Orban. En mi-mars, la Hongrie a finalement accepté, in extremis, le renouvellement des sanctions visant des figures de proue du régime russe, y compris le président Vladimir Poutine et le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que 2 400 proches du Kremlin. Fin janvier, le gouvernement hongrois avait déjà dû céder sous la pression pour reconduire des mesures sectorielles cruciales, ayant permis à l'UE de geler 200 milliards d'euros d'actifs de la Banque centrale russe. Ces sanctions ont également compris des interdictions d'importation et d'exportation, isolant davantage la Russie des circuits financiers occidentaux.
À Bruxelles, des rumeurs circulent selon lesquelles Trump aurait pressé Orban de ne pas exercer son droit de veto, signalant ainsi l'importance stratégique des relations entre les États-Unis et l'UE dans le cadre de ce conflit. Au moment où le président américain cherche à établir un cessez-le-feu entre Moscou et Kiev, une faible réaction de l’UE pourrait affaiblir ces négociations. Le dilemme global reste donc : jusqu'où la Hongrie continuera-t-elle d'agir selon ses propres intérêts, et quels seront les impacts sur la solidarité européenne face à l'agression russe ? La vigilance et l'unité des pays membres de l'UE sont désormais plus que jamais nécessaires pour contrer l'influence grandissante d'Orban et s'assurer que les sanctions contre la Russie demeurent intactes.