L'EPR de Flamanville : Une avancée historique au réseau électrique français !
2024-12-18
Auteur: Philippe
Chaque nouvelle étape de l'EPR de Flamanville est synonyme de progrès pour le secteur nucléaire français. Ce vendredi 20 décembre, EDF a annoncé que la production de « Fla3 » serait enfin injectée sur le réseau électrique national. Cela marque l'ajout du 57ème réacteur nucléaire au paysage énergétique français, une prouesse qui n'avait pas eu lieu depuis 25 ans, lorsque la centrale de Civaux a démarré en 1999. Avec Flamanville, la capacité installée du parc nucléaire d'EDF en France augmente de 61,4 gigawatts à 63 gigawatts, renforçant ainsi sa position de leader après les États-Unis (96,9 GW) et devant la Chine (54,3 GW).
L’EPR de Flamanville représente un pivot dans l'histoire énergétique de la France. Bien que ce réacteur soit le premier symbole de la renaissance de l'énergie nucléaire en France, il a failli être le dernier construit. Ce n'est qu'en 2022 que le gouvernement a réaffirmé son engagement envers l'énergie nucléaire, après une décennie marquée par le déclin de ce secteur, influencé par la catastrophe de Fukushima en 2011. Ce tournant a conduit à une inquiétude grandissante quant à la dépendance énergétique de la France, qui repose désormais à 60% sur le pétrole et le gaz, contre seulement 40% pour l'électricité.
Le projet de l'EPR n'a pas été sans obstacles. Initialement prévu pour être achevé en 2012 avec un budget de 3,3 milliards d'euros, le coût final atteint un incroyable 13,2 milliards d'euros. Les retards et les surcoûts ont été des compagnons constants de ce projet colossal, rappelant à quel point la gestion de l'énergie nucléaire est une entreprise complexe.
Des complications techniques ont continué à assombrir l'avenir de l'EPR. Bien que la première fusion nucléaire ait été attendue pour mars de cette année, elle n’a finalement eu lieu qu’en septembre. Alain Morvan, directeur du projet Flamanville 3, exprimait sa fierté et son émotion face à cet événement historique sur LinkedIn. Cependant, des arrêts automatiques du réacteur ont été signalés et ont conduit à une quarantaine d'événements significatifs pour sa sécurité, ce qui a suscité des préoccupations au sein de l’Autorité de sûreté nucléaire. Bernard Doroszczuk, ancien président de l’ASN, a souligné la nécessité de réfléchir aux erreurs humaines qui ont contribué à ces incidents.
Le 20 décembre, après tant d'efforts, Edel et ses équipes voient une lueur d'espoir. L’EPR de Flamanville commence une nouvelle phase avec des tests de puissance progressifs qui s’étaleront jusqu’à l’été 2025. Une fois pleinement opérationnel, il devrait produire 14 TWh d'électricité avant la première maintenance majeure, marquée par des opérations complexes telles que le remplacement du couvercle de la cuve. Les équipes d'EDF abordent ces défis avec détermination et confiance.
Alors, qu'attendre de cette avancée ? L'avenir du nucléaire français est en jeu, et ce couplage pourrait bien être le début d'une nouvelle ère énergétique pour la France. Restez à l’affût pour plus de nouvelles sur cette aventure fascinante qui redéfinira notre paysage énergétique des années à venir !