Nation

L'éducation à la vie sexuelle doit devenir une réalité incontournable, déclare la nouvelle secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes

2024-09-26

L'heure est à l'action, pas à la réflexion. C'est avec une ferme conviction que Salima Saa, la nouvelle secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, a pris la parole lors d'une conférence de presse organisée par le Planning familial à Paris le 26 septembre. Elle a exprimé son désir ardent de rendre l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle non seulement obligatoire, mais véritablement effectif dans les établissements scolaires. Bien que la loi de 2001 ait fixé des bases intéressantes, elle reste trop souvent à l'état de voeu pieux et n'est pas appliquée, a-t-elle constaté avec regret. Il est temps de changer cela!

Salima Saa a souligné la nécessité d'innover afin de garantir une application concrète de cette loi. Nous devons aborder de manière significative la culture du consentement et faire preuve d'une ouverture authentique sur la santé sexuelle et l'éducation aux relations affectives, a-t-elle ajouté.

Les associations féministes s'inquiètent profondément de cette situation. Depuis l'instauration de la loi en 2001, tous les élèves des écoles, collèges et lycées devraient bénéficier d'au moins trois sessions annuelles consacrées à l'éducation à la sexualité, dont une portant sur la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Cependant, les bénéfices de cette loi sont loin d'être visibles sur le terrain.

Les associations féministes craignent que le manque d'éducation adéquate contribuent à des conséquences alarmantes, telles qu'une augmentation des violences sexuelles et une méconnaissance alarmante des jeunes concernant le VIH, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les méthodes de contraception. Il est essentiel d'éradiquer ces lacunes éducatives, non seulement pour protéger les droits des jeunes, mais également pour préparer une société où le respect mutuel et la santé sexuelle sont des priorités indiscutables.

Dans un monde où les inégalités persistent, l'engagement des autorités à appliquer cette éducation devient une question de santé publique et de droits fondamentaux. La mobilisation de toutes les parties prenantes est cruciale pour garantir un avenir sûr et informé pour nos jeunes.