L’idée troublante que, par irresponsabilité et égoïsme, nous sommes en train de créer une véritable bombe financière à retardement commence à s’ancrer dans l’esprit des Français. Selon des sondages récents, l'explosion de la dette s'est hissée au sommet des préoccupations nationales. Malheureusement, cette prise de conscience n’a pas encore atteint nos représentants à l'Assemblée nationale, où l'on continue à tracasser sur des « lignes rouges » tout en ignorant la marée montante qui menace de tout engloutir.

L’insouciance de nos décideurs face aux chiffres vertigineux est effrayante. En effet, l’an prochain, la France, déjà lourdement endettée (avec 3300 milliards d’euros au dernier chiffre publié), devra emprunter encore 300 milliards. Mais pourquoi ? Non pas pour investir et préparer un avenir meilleur, mais bien pour boucler des fins de mois, payer des pensions et, cette réalité accablante, rembourser ses dettes existantes.

Pendant ce temps, les signes d'alerte se multiplient. Les agences de notation expriment leur inquiétude en soulignant que la situation économique de la France pourrait conduire à une perte de confiance sur les marchés. Des économistes avertissent que cette spirale des dettes pourrait inévitablement affecter la croissance et mener à une austérité accrue. Pourtant, alors que les chiffres s'affolent, le gouvernement semble en partie paralysé, préférant prendre des risques élevés plutôt que de s'engager dans une véritable réforme budgétaire.

Une question se pose : que nous faudra-t-il pour agir avant qu'il ne soit trop tard ? La réponse pourrait bien être révélatrice d'un changement de paradigme dans la manière dont nous concevons notre avenir économique.