Et si un simple vaccin pouvait contrer la progression de la maladie d'Alzheimer ? Des études récentes soulignent qu'en plus de protéger contre le zona, le vaccin pourrait diminuer le risque de développer certaines maladies neurodégénératives. Cette découverte est particulièrement pertinente dans un contexte de vieillissement démographique, où le nombre de cas de démence ne cesse d'augmenter.

Des recherches ont observé que le vaccin contre le zona joue un rôle crucial dans la diminution des maladies neurodégénératives, dont la maladie d'Alzheimer. Cette avancée ouvre la voie à de nouvelles méthodes de prévention, cruciales pour les centaines de milliers de Français déjà touchés par ces conditions, pour lesquelles il n'existe actuellement aucun traitement curatif efficace.

Mais quels sont donc les liens entre le zona et les maladies neurodégénératives ? Le zona résulte de la réactivation du virus varicelle-zona (VZV), contracté généralement durant l’enfance sous forme de varicelle. Une fois la maladie guérie, le virus reste dormant dans les ganglions nerveux et peut resurgir plus tard, entraînant le zona.

Cette réactivation provoque une inflammation nerveuse, souvent associée à un risque accru de maladies telles que la maladie d’Alzheimer. En effet, l'inflammation chronique causée par le virus pourrait être un contributeur majeur à la dégénérescence neuronale associée à ces affections.

Une étude récente publiée dans Nature Medicine a scruté l'efficacité du vaccin contre le zona sur le risque de démence. Les chercheurs ont suivi plus de 280 000 adultes âgés, constatant que ceux qui avaient été vaccinés avaient un risque réduit de 20 % de développer des démences au cours des sept années suivantes, avec un impact particulièrement notable chez les femmes. Des résultats similaires ont été révélés par l’Université d’Oxford, qui a noté une diminution de 17 % du risque de démence chez les individus vaccinés.

Bien que les mécanismes précis par lesquels ce vaccin pourrait prévenir les démences ne soient pas encore totalement éclaircis, plusieurs théories émergent. La prévention de la réactivation du VZV pourrait jouer un rôle clé dans la réduction de l'inflammation chronique au sein du système nerveux, un facteur largement reconnu dans la neurodégénérescence.

Par ailleurs, le vaccin Shingrix, recommandé depuis décembre 2024 pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour les adultes immunodéprimés, est couvert à 65 % par l’Assurance Maladie en France. Compte tenu des découvertes récentes, cette vaccination pourrait également favoriser la régulation des maladies neurodégénératives, offrant un double bénéfice pour les patients.

Avec plus de 1,2 million de personnes en France touchées par des maladies neurodégénératives, dont environ 900 000 souffrant de la maladie d’Alzheimer, cette recherche prometteuse pourrait changer la donne. En effet, chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, soulignant l'urgence d'agir et de trouver des solutions préventives.

En conclusion, cette nouvelle piste scientifique sur la vaccination contre le zona pourrait devenir un outil essentiel dans la lutte contre les maladies neurodégénératives. Les autorités de santé encouragent vivement les populations cibles à se faire vacciner, non seulement pour se protéger contre le zona, mais aussi pour potentiellement diminuer le risque de maladies graves comme Alzheimer. Une avancée qui, espérons-le, marquera un tournant dans la santé publique.