Avec un impressionnant total de 23 essais en seulement trois matchs cette saison, les joueurs du Bordeaux-Bègles Rugby (UBB) affichent une moyenne de plus de 7 essais par rencontre. Cette performance offensive n'est pas le fruit du hasard, mais bien d'une philosophie de jeu innovante qui caractérise l’équipe girondine depuis environ un an.

Ce style de jeu, connu sous le nom de "surfing", permet aux joueurs de libérer leur créativité sur le terrain. Comme l’ex-Bordelais Blair Connor l’explique : « Les joueurs offensifs sont libres de faire comme ils l'entendent. » Cela signifie qu'ils peuvent exprimer leur talent, à l'image d'artistes en pleine création, tout en respectant une certaine structure tactique.

Introduit à Bordeaux par Noel McNamara, l’entraîneur irlandais, le surfing représente davantage qu’une simple stratégie ; c'est une véritable philosophie de jeu. Bien que des principes comme le jeu sans ballon, le bon positionnement et le travail au sol soient de mise, l'essence même du surfing repose sur cette liberté d'interprétation. Les joueurs comme Damian Penaud ou Louis Bielle-Biarrey s’épanouissent dans ce cadre, exploitant leurs talents pour créer des occasions explosivement efficaces sur le terrain.

Cette approche a d’ailleurs suscité l’intérêt d’autres équipes et entraîneurs, qui cherchent à implanter des idées similaires dans leur propre méthodologie. La capacité à s’adapter aux moments clés du match et à prendre des décisions rapides est essentielle pour maintenir cette dynamique, ce qui peut représenter un véritable défi pour les adversaires.

Alors, comment les Girondins parviennent-ils à conjuguer discipline et créativité ? La réponse semble résider dans la confiance accordée aux joueurs, qui, grâce à ce système, se retrouvent en mesure d’exprimer pleinement leur potentiel. Une stratégie audacieuse qui pourrait bien faire des ravages dans les mois à venir, tant sur le plan national qu'international.