Depuis 1938, une équipe de chercheurs de Harvard a observé des centaines de personnes afin de répondre à une question fondamentale : qu'est-ce qui rend certaines personnes véritablement heureuses ? Cette étude, connue sous le nom de Harvard Study of Adult Development, a fourni des enseignements fascinants sur les clés du bonheur et de l'épanouissement personnel. Récemment, le professeur Robert Waldinger, directeur de cette étude et psychiatre à la Harvard Medical School, a partagé une leçon cruciale lors d'un podcast intitulé A Bit of Optimism animé par Simon Sinek.

Selon Waldinger, les individus les plus heureux, dès leur jeunesse, possèdent un trait commun essentiel : ils se soucient de faire une différence dans le monde qui les entoure. « Beaucoup d’entre eux ressentent le besoin de s’engager dans quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes, que ce soit en élevant des enfants, en mentorant des jeunes ou en s'investissant dans une cause », a-t-il déclaré. Ce désir d'impact peut évoluer au fil du temps, mais l'important reste : rester engagé dans la vie et auprès des autres.

Un autre point clé du bonheur est la générosité. Ce concept, développé par le psychologue Erik Erikson dans les années 1950, suggère que les personnes qui se consacrent à transmettre quelque chose à la future génération – que ce soit par le biais d'activités de mentorat ou de participation à des projets collectifs – ressentent une satisfaction accrue. « Ceux qui adoptent cette mentalité verront leur vie avec moins de regrets et plus de satisfaction », estime Robert Waldinger. En revanche, le manque d’engagement peut engendrer stagnation et isolement.

Cependant, Waldinger souligne que dans le monde moderne, il est devenu de plus en plus difficile de rester connecté à quelque chose de plus grand. Les changements dans le monde du travail, la diminution de l'engagement dans les organisations communautaires et la montée des technologies numériques ont intensifié le sentiment d'isolement social. « La révolution numérique a facilité ces tendances. Aujourd’hui, l’isolement peut être la voie la plus simple, et beaucoup de gens ont du mal à trouver un sentiment d’appartenance », ajoute-t-il.

Un autre aspect d’une vie heureuse repose sur l’importance des relations proches. Des études montrent que les personnes qui entretiennent des liens solides avec leur famille, leurs amis ou leur communauté sont celles qui vivent le plus de moments de joie et de sens. Ces relations fournissent un soutien émotionnel, réduisent le stress et augmentent le bonheur général.

Bref, l'engagement, la générosité et des relations significatives sont les piliers d'une vie heureuse. Que ce soit dans un cadre professionnel ou personnel, se concentrer sur ces éléments peut contribuer à un bonheur durable. Alors, êtes-vous prêt à relever le défi et à changer votre vie en vous impliquant davantage ?