
Le scandale du glyphosate : le groupe In Vivo lourdement condamné à Bordeaux !
2025-03-22
Auteur: Emma
Introduction
Le glyphosate, pesticide controversé et largement utilisé dans l'agriculture française, a fait l'objet d'un énorme scandale récemment.
Détails du jugement
La Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux a rendu un jugement dans une affaire de trafic international impliquant plus d'un million de litres de glyphosate contrefait. Ce trafic s'est étendu entre 2008 et 2009, lorsque des quantités massives de ce produit, en provenance d'Allemagne et d'Afrique du Sud, ont inondé le marché français.
Résultat : deux hommes d'affaires et le géant agroalimentaire In Vivo ont été condamnés solidairement à une amende de 6,7 millions d'euros, bien qu'In Vivo ne soit poursuivi que pour une partie de l'affaire, ce qui limite sa responsabilité à 2,7 millions d'euros.
Contexte de pénurie
Cette condamnation s'inscrit dans un contexte de pénurie de glyphosate sur le marché, particulièrement ressentie au début des années 2010.
Les règles strictes régissant l’importation de produits phytosanitaires mènent à des abus. En effet, les enquêteurs soupçonnent un trio d'hommes d'affaires, dont Aristide Coco et Alain Bandrier, d'avoir utilisé une société nommée Chimik2 Paris comme couverture pour introduire des glyphosates non autorisés sur le territoire français.
Découverte de contrefaçons
Chimik2 Paris avait pourtant seulement l'autorisation d'importer de l'herbicide produit par l'entreprise irlandaise Barclay.
Les experts du ministère se sont penchés sur des informations alarmantes concernant de grandes quantités de glyphosate soupçonnées de contrefaçon, retrouvées dans des coopératives à Montbron et Dissay, ainsi qu’en Bretagne et en Loir-et-Cher.
Conséquences pour les agriculteurs
Les produits, commercialisés comme issus de la société Barclay, se révélant non conformes, ont provoqué des retours massifs de la part d’agriculteurs, effarés par la qualité des produits livrés.
Antécédents judiciaires
Le tribunal a également noté que les trois hommes d'affaires avaient déjà été impliqués dans des affaires similaires, ayant été condamnés en 2017 pour un délit identique.
Ce faisant, Aristide Coco a été reconnu responsable du transfert illicite de plus de 5 millions d'euros vers l'étranger.
Rôle d'In Vivo
Pendant ce temps, In Vivo, qui affiche un chiffre d'affaires approchant les 11,7 milliards d'euros, s'est retrouvé sous les projecteurs pour son rôle dans ce trafic illégal.
La société a toujours mis en avant son engagement vers une transition agricole durable, mais le tribunal n'a pas pu ignorer le fait qu'In Vivo était l'un des principaux acheteurs du glyphosate illégal.
Justifications de l'entreprise
La représentante de l’entreprise a tenté de justifier que leur rôle se limitait à des transactions d'approvisionnement pour les coopératives.
Mais le magistrat a tenu à préciser qu'In Vivo était clairement le donneur d'ordre derrière la commande.
Conséquences et avenir
Les jours de gloire de cette grande entreprise pourraient-elles toucher à leur fin ? Les conséquences de cette affaire pourraient bien engendrer une défiance accrue envers les acteurs de l'agroalimentaire, déjà sous le feu des critiques concernant l'impact environnemental de leurs produits.
En effet, alors que la société Barclay a réussi à se désengager par le biais d'un accord transactionnel, le flou autour de la responsabilité d'In Vivo continue de susciter des interrogations.
Conclusion
Reste à voir si cette affaire marquera un tournant dans la régulation du marché des pesticides en France. Ne perdez pas de vue cette affaire, car elle pourrait influencer l'avenir de l'agriculture en France et au-delà !