
Le redémarrage du réacteur EPR de Flamanville repoussé : Ce qu’il faut vraiment savoir
2025-04-07
Auteur: Chloé
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, à l’arrêt depuis le 15 février en raison d’aléas techniques, ne sera pas redémarré le 30 mars comme initialement prévu. EDF a annoncé une nouvelle date de redémarrage au 11 avril, tout en confirmant son objectif de parvenir à pleine puissance cet été.
Le prolongement de l'arrêt du réacteur, survenu le 30 mars, a été attribué à des opérations de maintenance supplémentaires. Ces vérifications portent sur la qualité de l'eau du circuit primaire et ne sont pas directement liées aux problèmes d'échauffement anormal détectés sur le turbo-alternateur. Ce dernier a nécessité des réglages par anticipation de la part de l'exploitant, EDF. Le groupe avait déjà pris la décision de reporter le redémarrage du réacteur fin février, suite à d'autres incidents.
Selon les informations de La Tribune, les difficultés rencontrées sur le turbo-alternateur empêcheraient le réacteur de délivrer sa puissance électrique maximale sans une intervention majeure, incluant le montage d’un échafaudage dans une zone difficilement accessible. EDF assure pourtant que le calendrier pour atteindre la pleine puissance reste prévu pour cet été. La porte-parole de l’entreprise a affirmé que les résultats des ajustements réalisés sur le groupe turbo-alternateur ne pourront être quantifiés qu’une fois que le réacteur sera reconnecté au réseau.
La turbine joue un rôle crucial dans une centrale nucléaire, convertissant l’énergie thermique générée par les générateurs de vapeur en énergie mécanique pour alimenter l’alternateur et produire de l’électricité. Ces situations imprévues ne sont pas sans rappeler le parcours tumultueux de l’EPR de Flamanville, qui a déjà connu plusieurs arrêts programmés depuis son raccordement au réseau en décembre 2024, avec un retard significatif de 12 ans.
EDF avait averti que la montée en puissance du 57e réacteur français serait un chemin long et complexe, nécessitant plusieurs arrêts de maintenance programmés, sans oublier un certain nombre d'interventions imprévues. L’angoisse demeure donc chez les observateurs, qui se demandent si ce projet phare du nucléaire français parviendra enfin à surmonter ces obstacles et à fournir l’énergie promis en temps voulu.