À la fin d'octobre, le média Libération a mis en lumière une affaire troublante concernant le Rassemblement National (RN). En effet, ils ont révélé que le RN avait récemment recruté à Bruxelles plusieurs collaborateurs parlementaires ayant des penchants inquiétants vers des lectures et idéologies antisémite et raciste, ainsi que des affiliations avec des groupes complotistes ou d'anciens membres d'organisations extrémistes. Ces individus, tout en étant des agents de l'État, présentent des profils particulièrement radicaux.

Le parti semble avoir choisi de faire la sourde oreille face à ces allégations. Est-ce dû à leur distraction par le procès en cours autour du détournement présumé de fonds européens, qui touche les figures les plus en vue du RN ? Par ailleurs, Jordan Bardella, le jeune président du RN, peut-être trop préoccupé par la sortie de son livre le 9 novembre, semble peu enclin à aborder ces questions dérangeantes. Ce silence est peut-être dû à la constatation que ne pas traiter une dizaine de cas problématiques peut sembler plus acceptable.

Mais ce n'est pas tout. Cette révélation soulève de graves interrogations sur la stratégie du RN en matière de communication et d'image. Dans un contexte politique de plus en plus tendu, où les dérives extrêmes attirent l'attention, le choix de maintenir de tels collaborateurs pourrait avoir des répercussions à long terme. Les conséquences d'un tel choix sont non seulement une éventuelle perte de crédibilité, mais également un risque d'isolement sur la scène politique européenne, où le racisme et l'antisémitisme sont désormais des critères d'exclusion.

Alors, la question qui se pose est : le Rassemblement National pourra-t-il continuer à ignorer ces problèmes sans en souffrir politiquement ? L'avenir nous le dira, mais une prise de conscience collective semble nécessaire dans un moment où l'Europe se doit de défendre ses valeurs contre de telles dérives.