Les menaces militaires de la Chine se sont intensifiées alors que, les 1er et 2 avril derniers, l'Armée populaire de libération a mené des exercices militaires d'une ampleur sans précédent autour de Taïwan. Ces manœuvres, appelées « Tonnerre dans le détroit 2025-A », ont simulé un blocus avec des frappes de précision sur des infrastructures stratégiques comme des ports et des installations énergétiques. Cette démonstration de force est conçue pour mettre la pression sur le président taïwanais, Lai Ching-te, qui a pris ses fonctions le 20 mai 2024.

Les tensions entre Pékin et Taïwan n'ont cessé d'augmenter, notamment à cause des discours provocateurs du président taïwanais qui suscitent la colère de Pékin. En réponse à ces discours, l'armée chinoise a diffusé des caricatures de Lai Ching-te, le présentant comme un parasite nuisible. Le bureau chinois chargé des relations avec Taïwan l’a également désigné comme un « saboteur », dénonçant ses soi-disant « traits répugnants » qui sont qualifiés d'anti-paix, anti-échanges, antidémocratiques et antihumanistes.

Ces manœuvres militaires, qui impliquent de nombreux avions et navires, dont le porte-avions Shandong, sont perçues comme un avertissement clair à Taïwan et à ses alliés, notamment les États-Unis. En effet, la communauté internationale surveille de près cette montée des tensions, craignant qu'une escalade ne débouche sur un conflit ouvert. Des experts estiment que ces exercices peuvent également être une façon pour la Chine de tester les capacités de réponse de Taïwan et de ses alliés dans le cadre d'une éventuelle crise future.