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Le Japon s'oppose à la Chine : Un navire militaire japonais dans le détroit de Taïwan pour la première fois !

2024-09-26

Le 25 septembre, le Japon a franchi une nouvelle étape en envoyant le destroyer JS Sazanami dans le détroit de Taïwan, une première dans l'histoire récente. Ce mouvement survient dans un contexte de tensions croissantes entre Tokyo et Pékin, exacerbé par plusieurs incidents militaires récents dans la région.

Cette décision fait suite à la réaction du Japon face à un incident survenu en juillet, où le commandant du JS Suzutsuki a été relevé de ses fonctions après avoir navigué brièvement dans les eaux territoriales chinoises. La situation a déjà provoqué une forte réprobation de la part de Chine, qui considère le détroit de Taïwan comme une zone sous sa souveraineté. En réponse à ces provocations, le 26 août, un avion espion chinois a fait une incursion dans l'espace aérien japonais, mettant en lumière les tensions entre les deux nations.

Le 17 septembre, un autre acte provocateur a eu lieu lorsque le porte-avions chinois CNS Liaoning a navigué près des eaux japonaises, accompagné de destroyers de la classe 052D. Ces mouvements militaires chinois ont été interprétés comme une démonstration de force, tandis que le régime de Pékin continue de revendiquer la souveraineté sur Taïwan et les îles Senkaku.

Hiroshi Moriya, porte-parole du gouvernement japonais, a condamné ces incursions, affirmant qu'elles sont inacceptables pour la sécurité nationale. De son côté, la Chine a continué à défendre ses activités maritimes comme étant conformes aux lois internationales.

Le passage du JS Sazanami dans le détroit de Taïwan est une action audacieuse qui marque une rupture significative dans la politique de défense japonaise, traditionnellement mesurée face à la Chine. Non seulement le navire a été rejoint par le destroyer australien HMAS Sydney et le pétrolier-ravitailleur néo-zélandais HMNZS Aotearoa, mais leur exercice itinérant se déroule sous l'œil attentif de plusieurs navires de la marine chinoise, exacerbant ainsi la tension militaire dans la région.

Le droit maritime international permet le transit « inoffensif » des navires militaires, mais la Chine suggère que tout passage à proximité de Taïwan est incompatible avec sa souveraineté. Cela soulève des questions complexes sur la liberté de navigation et les tensions géopolitiques dans le Pacifique.

En continuant d'effectuer des démonstrations de puissance militaire, le Japon affirme sa position dans cette dispute territoriale. Le ministère chinois des Affaires étrangères, par la voix de Lin Jian, a exprimé une protestation ferme contre l'incursion du JS Sazanami, soulignant la nécessité pour Tokyo de respecter les engagements liés au statut de Taïwan.

Les experts s'interrogent sur les répercussions de ces actions sur la stabilité régionale. La montée des tensions entre ces deux puissances pourrait avoir des conséquences durables non seulement pour les relations sino-japonaises, mais aussi pour la sécurité dans toute la région de l'Asie-Pacifique.

Alors que le monde regarde, le Japon et la Chine s'engagent dans un jeu stratégique qui pourrait redéfinir l'équilibre des forces dans le Pacifique.