Le Grand Retrait de l'Armée Française d'Afrique : Une Révélatrice Érosion de l'Influence Française?
2024-11-30
Auteur: Marie
Une nouvelle marquante vient de secouer le paysage géopolitique africain : le Tchad a officiellement annoncé la résiliation de son accord de coopération en matière de défense avec la France. Ce communiqué, révélé dans la nuit de jeudi à vendredi, souligne la volonté du Tchad, après 66 ans d'indépendance, d'affirmer sa souveraineté totale.
La décision de mettre un terme à cette coopération militaire conduira probablement au retrait des 1 000 soldats français actuellement présents sur le sol tchadien. Bien que le gouvernement tchadien ait assuré que les "relations historiques" avec la France ne sont pas remises en question, ce choix est un signal fort, un nouvel affront pour la France, qui voit ainsi échouer sa stratégie d'influence sur le continent.
Cette annonce a eu lieu alors que Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, achevait une visite d’État au Tchad, ce qui la rend encore plus audacieuse et inattendue. Parallèlement, Macron accueillait le président nigérian Bola Tinubu, affirmant un soutien à ce pays comme partenaire stratégique, alors que d’autres nations africaines se détournent de Paris.
La situation devient plus complexe avec la tendance croissante de certains pays africains, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, à se rapprocher de la Russie, optant également pour la cessation de leur coopération avec l'ancienne puissance coloniale au profit de nouveaux partenariats. Cette dynamique est exacerbée par un sentiment anti-français grandissant sur le continent, alimenté par des actions et des discours qui résonnent au sein des jeunes générations.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a déclaré que le maintien de troupes françaises ne correspondait pas à sa "conception de la souveraineté" et qu'il estimait le retrait comme "évident". De plus, il n'a pas écarté la possibilité de collaborations avec la Russie, dans un contexte où Chinois et Russes étendent également leur influence sur le continent africain.
Un observateur anonyme a anticipé qu’il ne resterait plus aucun soldat français en Afrique dans dix à quinze ans, citant des raisons budgétaires et un rejet croissant au sein de la jeunesse africaine. Cette tendance pourrait également engendrer une réduction similaire de la présence militaire française au Gabon et en Côte d'Ivoire, où des ajustements tactiques sont déjà envisagés par les autorités françaises.
Face à ces bouleversements, la France, jadis dominante sur le continent africain, devra redéfinir sa stratégie géopolitique et s'ouvrir à de véritables partenariats respectueux de la souveraineté des États. Un changement de paradigme s'annonce : la France saura-t-elle s'adapter à cette nouvelle dynamique?