Nation

Le Gala Controversé "Israël is Forever" à Paris : Entre Provocation et Mobilisation

2024-11-13

Auteur: Julie

Le gala "Israël is Forever", prévu pour le 13 novembre à Paris, suscite des débats passionnés et de vives réactions au sein de la société française. Organisé par des figures de la droite radicale franco-israélienne, cet événement se tient à la veille du match tant attendu entre la France et Israël. Présenté par ses organisateurs comme un rassemblement pour les forces sionistes francophones, le gala a rapidement été entouré de controverses.

Le prix d'entrée de 260 euros a attiré l'attention, tout comme l'identité des organisateurs. L'association à l'origine de cet événement, fondée par Jacques Kupfer, est actuellement dirigée par sa fille, l'avocate Nili Kupfer-Naouri, membre du Likoud. Son passé et ses déclarations provocatrices, notamment sur la question de Gaza, accentuent les tensions.

Un aspect particulièrement délicat de cette affaire est la possibilité que le ministre israélien Bezalel Smotrich soit présent. Ce personnage controversé, connu pour ses opinions radicales, a suscité des inquiétudes quant à sa présence auprès des militants et syndicats qui ont dénoncé le gala. Des personnalités politiques de gauche comme Thomas Portes ont exprimé leur indignation, qualifiant la venue d'un "criminel de guerre" sur le sol français d'inacceptable.

La réaction du gouvernement français a été mitigée. Bien que le préfet de police de Paris ait jugé que l'événement ne présentait pas de risques notables pour l'ordre public, plusieurs manifestations contre le gala auront lieu. Des partis, dont La France Insoumise et Europe Écologie-Les Verts, ainsi que des associations comme SOS Racisme, prévoient d'occuper les rues de Paris pour s'opposer à ce qu'ils qualifient de « gala de la haine ».

En réponse à cette mobilisation, un soutien en faveur du gala se met également en place, avec des groupes radicaux juifs, tels que le mouvement Betar, qui cherchent à défendre leur cause. Les différents points de vue reflètent la profondeur des divisions politiques et sociales en France concernant le sujet sensible du conflit israélo-palestinien.

L'événement et les manifestations qui l'entourent mettent en lumière aussi bien les tensions polarisantes en France qu'à l'échelle internationale, et soulèvent des interrogations sur la manière dont un tel événement peut être perçu dans le contexte plus large des relations entre Israël et la France.