Patroller : La Promesse d'un Drone Tactique depuis 2016

Depuis 2016, le drone Patroller est sur toutes les lèvres, sélectionné par le ministère des Armées pour répondre aux besoins de l'armée de Terre. Son choix a écarté le Watchkeeper, modèle britannique de Thales, qui doit être remplacé dans le cadre du projet Corvus.

Un Contrat Colossal et Des Ambitions Élevées

Avec un contrat de 330 millions d'euros, Safran devait livrer deux systèmes opérationnels, comprenant chacun cinq Patroller et deux stations au sol, ainsi qu’un ensemble de formation de quatre autres drones. Le maintien en condition opérationnelle était compris pour une durée de 12 ans, un engagement lourd.

La Déception des Retards et des Pertes

Le Patroller dérive du motoplaneur allemand Stemme S15, promettant des vols à 20 000 pieds d'altitude pendant 20 heures. Équipé d'une technologie avancée, y compris une boule optronique Euroflir 410, il a pourtant été confronté à des difficultés. En décembre 2019, l’un des prototypes a été perdu lors d’un vol de réception suite à un problème technique, retardant ainsi toute la livraison.

Le Flou des Livraisons et les Promesses Non Tenues

En 2022, alors que l'armée s'apprêtait à recevoir les premiers drones, la situation ne s'est pas améliorée. Malgré une certification obtenue, le premier Patroller n’a été livré qu’en mai 2024. Et pour couronner le tout, des informations révèlent que le programme est en difficulté, stagnation marquée par le Rapport Annuel de Performances.

Des Progrès Engendrés par des Retards

Avec seulement 62,7 % d’avancement dans les projets d’équipement, bien loin des objectifs fixés, le Patroller fait face à des retards importants. Ces complicités industrielles ont conduit à constater que la commande de drones supplémentaires était suspendue, laissant l’armée dans une impasse.

La Frustration d'une Situation Qui Dure

Les défis techniques, sans détails précis, retiendront-ils ce précieux drone encore longtemps ? Après presque une décennie d'attente, l'armée de Terre se retrouve à devoir se séparer de ses anciens drones Sperwer, tout en espérant voir enfin le Patroller prendre son envol. L’avenir de ce programme dépend désormais de sa capacité à surmonter ses nombreux obstacles.