Les Bourses européennes sont en pleine tourmente, enregistrant leur troisième séance consécutive de baisses significatives, principalement en raison des tensions liées à la guerre commerciale initiée par Donald Trump. Cette chute est également ressentie sur les marchés asiatiques, ce qui soulève des inquiétudes générales sur l'économie mondiale.

Le président américain semble rester indifférent à la situation précaire des marchés financiers, qualifiant les nouvelles taxes douanières de "médicaments" nécessaires pour rectifier des dysfonctionnements économiques. À Paris, la chute est alarmante, avec le CAC 40 perdant 4,51 % et tombant à 6948,38 points après avoir atteint un plus bas de 6763,76 points. L'indice EuroStoxx50 connaît également une baisse de 4,39 %, atteignant 4664,01 points, reflétant un climat d'incertitude généralisée parmi les investisseurs.

À Amsterdam, l'action de Shell illustre la gravité de la situation. Elle chute de 5,97 % à 27,74 euros suite à l’annonce d’une réduction de ses objectifs de production pour le premier trimestre 2025, exacerbée par la chute des prix du pétrole motivée par les nouvelles taxes douanières aux États-Unis. Le groupe vise désormais une production entre 910 000 et 950 000 barils équivalent pétrole par jour, une contraction par rapport aux prévisions antérieures.

Les secteurs de la défense et de l'aéronautique subissent également de lourdes pertes ce matin. À la Bourse de Paris, le titre de Safran chute de 6,32 % à 204,60 euros, tandis qu'Airbus perd 6,73 % à 137,68 euros. De plus, Thales, après avoir atteint un minimum de 207 euros, se retrouve en recul de 2,73 % à 236,10 euros. Les investisseurs, face à cette incertitude croissante, semblent se tourner vers les liquidités, entraînant une chute au sein d'un secteur qui avait pourtant bien performé depuis le début de l'année.

Atos est également en mauvaise posture, enregistrant une chute dramatique de 13,16 % à 0,0033 euro, marquant sa troisième séance consécutive de pertes. Le groupe a décidé d’avancer la publication de son chiffre d'affaires du premier trimestre 2025 au 17 avril, probablement pour apaiser les inquiétudes de ses créanciers à la lumière des récents développements de sa stratégie d'entreprise.

Dans le domaine macroéconomique, la production industrielle allemande a reculé de 1,3 % en février, après une augmentation de 2 % en janvier, suscitant des doutes quant à la santé économique de la plus grande économie d'Europe. Parallèlement, le volume des ventes au détail dans la zone euro a augmenté de 0,3 %, tandis que le sentiment des investisseurs, mesuré par l'indice Sentix, a chuté à -19,5, une baisse significative par rapport à mars.

Vers 12h30, la monnaie européenne, l'euro, fait preuve d'une petite résistance, augmentant de 0,16 % pour atteindre 1,0979 dollar. Cependant, l'avenir des marchés reste incertain, et les investisseurs attendent avec impatience des indications plus claires sur la reprise économique.