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Lancement de la construction du chemin de fer Chine-Kirghizstan-Ouzbékistan : Vers une nouvelle ère du transport en Asie centrale

2024-12-27

Auteur: Chloé

Lancement officiel du projet

Le président kirghiz Sadyr Japarov a officiellement lancé vendredi la construction tant attendue du chemin de fer reliant la Chine, le Kirghizstan et l'Ouzbékistan. Ce projet ambitieux marque le début d'une "nouvelle ère" dans le développement des infrastructures de transport régionales, et pourrait transformer le commerce entre ces pays.

Une cérémonie impressionnante, diffusée en direct par la télévision publique kirghize, s'est tenue dans la région pittoresque de Djalal-Abad, au cœur des montagnes enneigées de cette nation d'Asie centrale.

Détails du chemin de fer

Ce chemin de fer, d'une longueur totale de 522,94 km, reliera Kachgar, au Xinjiang (nord-ouest de la Chine), à Djalal-Abad au Kirghizstan, pour finalement atteindre Andijan en Ouzbékistan. La section chinoise représentera 155 km, celle traversant le Kirghizstan mesurera 304,94 km, et la portion ouzbèke complétera le tout avec 63 km supplémentaires.

Importance stratégique

Lors de la cérémonie, M. Japarov a souligné l'importance stratégique de cette liaison ferroviaire, affirmant qu'elle permettra de faciliter la livraison de marchandises entre la Chine et le Kirghizstan, mais aussi vers d'autres destinations en Asie centrale, au Proche-Orient, en Turquie, et potentiellement jusqu'à l'Union européenne.

Coût et défis

Le coût du projet est estimé à environ 8 milliards de dollars. Sa réalisation posera des défis techniques complexes, notamment la construction de 27 tunnels et de 46 ponts dans un territoire montagneux, et des zones soumises à des conditions de permafrost.

Genèse du projet

Ce projet, discuté depuis deux décennies, a vu le jour grâce à un accord intergouvernemental signé en juin, qui a impliqué une visioconférence entre le président chinois Xi Jinping et ses homologues kirghiz et ouzbeks.

Durée des travaux

La durée estimée des travaux est d'environ six ans, selon les Chemins de fer kirghiz. Ce développement s'inscrit dans une dynamique plus large où la Chine s'affirme comme un acteur incontournable en Asie centrale, remettant en question l'influence historique de Moscou dans la région.

Impact géopolitique

En investissant massivement dans des projets comme les "Nouvelles routes de la soie", Pékin cherche non seulement à désenclaver cette région riche en ressources, mais également à tisser des liens économiques toujours plus solides avec les anciennes républiques soviétiques. Ce chemin de fer n'est donc pas seulement une amélioration de l'infrastructure, mais une clé essentielle dans le rééquilibrage géopolitique de cette zone stratégique.