Le 15 décembre, des responsables allemands ont annoncé que les partisans du régime déchu de Bachar al-Assad seront poursuivis en justice en cas d'arrivée sur le sol allemand. Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères, a exprimé : "Nous tiendrons tous les complices de ce régime criminel responsables de leurs actes, avec la plus grande sévérité."

Nancy Faeser, ministre de l'Intérieur, a soutenu cette déclaration en ajoutant : "Si des acteurs de la terreur d'Assad pensent fuir vers l'Allemagne, qu'ils sachent qu'ils ne trouveront pas refuge ici. Notre détermination à les traduire en justice est inébranlable."

En effet, l'Allemagne a déjà démontré sa volonté de justice en condamnant plusieurs membres du gouvernement Assad, grâce au principe de compétence universelle. Cela implique que les crimes quelconques, peu importe où ils se sont produits, peuvent être jugés en Allemagne. Un exemple marquant est la condamnation en janvier 2022 de l'ancien colonel syrien Anwar Raslan, qui a écopé d'une peine de réclusion à perpétuité lors d'un procès historique pour torture dans les prisons syriennes.

La justice allemande a également pris des mesures contre les milices pro-Assad. En février 2023, un membre d'une milice arrêté en 2021 a été condamné à une peine de réclusion à perpétuité pour crimes de guerre.

Cette pression croissante sur les partisans d'Assad révèle non seulement la rigueur de la justice allemande, mais aussi une volonté internationale croissante de tenir responsables les responsables des atrocités commises durant la guerre civile syrienne. Chaque pas vers la justice est un message puissant pour les droits de l'homme et contre l'impunité, et cela pourrait avoir des conséquences profondes sur les futures politiques internationales en matière de droits humains.