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L'alerte rouge des équipementiers automobiles : vers une hécatombe sociale ?!

2024-09-18

Les équipementiers automobiles français lèvent le drapeau rouge, craignant une crise sociale imminente. La production automobile en France, qui culminait à 2 millions de véhicules par an jusqu'en 2019, est tombée à un niveau alarmant de 1,5 million. Jean-Louis Pech, le nouveau président de la Fiev - le syndicat représentatif de 300 entreprises avec un chiffre d'affaires de 16,4 milliards d'euros l'an dernier - ne cache pas son inquiétude quant à l'avenir : « Si le niveau d’activité reste le même, il n'est pas exagéré de penser que le nombre d'emplois pourrait être divisé par deux au cours des cinq prochaines années en France », a-t-il affirmé lors de sa première conférence de presse.

Cette situation n’est pas unique à la France. Les analystes observent une tendance similaire dans d'autres pays européens, exacerbée par des défis mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, la crise des semi-conducteurs, et la transition vers les véhicules électriques. Par exemple, l'Allemagne, qui est un leader historique dans l'industrie automobile, souffre également d'une baisse de production et de licenciements massifs.

La Fiev présente des chiffres inquiétants concernant la production automobile dans plusieurs pays depuis 2005, soulignant que la France a été particulièrement touchée. En conséquence, les entreprises locales sont de plus en plus vulnérables, et des milliers de familles se retrouvent dans l'incertitude, accentuant la tension sociale.

Les conséquences de ces réductions d'effectifs pourraient se faire sentir non seulement dans le secteur automobile, mais également dans l'économie locale dans son ensemble, avec un risque d'effondrement des petites et moyennes entreprises qui dépendent des grandes usines de production. Face à cette menace, les responsables politiques sont appelés à agir rapidement pour soutenir le secteur et protéger les emplois, mais les solutions semblent insuffisantes au regard de l'ampleur de la crise. L'avenir de l'industrie automobile française est en jeu, et il est temps de s'inquiéter vraiment !