
L'AH-64E Apache : L'avenir de l'aviation légère de l'US Army en péril ?
2025-09-02
Auteur: Julie
L'US Army fait face à un tournant décisif avec la mise à la retraite de ses hécatombes d'hélicoptères de reconnaissance et d'attaque. Après avoir déjà abandonné les OH-58D Kiowa, c'est maintenant le tour des 152 derniers AH-64D Apache. Cette transformation pourrait signifier la dissolution de plusieurs escadrons emblématiques.
Le général Joseph Ryan, haut responsable des opérations, a récemment révélé que "l'AH-64D n'est pas capable de nous garantir des victoires sur le terrain aujourd'hui". Lors d'une conférence au Center for a New American Security, il a souligné que le modèle était devenu excessivement coûteux à exploiter.
Cette décision fait suite à l'abandon du programme FARA (Future Attack Reconnaissance Aircraft), initialement conçu pour remplacer les Apache et Kiowa. Les leçons tirées de la guerre en Ukraine suggèrent que de nouvelles stratégies, à un coût raisonnable, pourraient être adoptées grâce à une combinaison de drones et d'autres moyens.
Pourtant, des voix dissidentes s'élèvent au sein de l'US Army Aviation. Une démonstration récente à la Marine Corps Air Station de Caroline du Nord a mis en avant les capacités de l'AH-64E Apache/Guardian. L'objectif ? Mettre en lumière la puissance de feu et la mobilité de l'Apache face aux drones ennemis.
Lors de cette démonstration, l'AH-64E a utilisé des missiles Hellfire et des roquettes Hydra-70, montrant des taux de réussite impressionnants : trois cibles neutralisées sur quatre, prouvant ainsi l'efficacité de l'Apache dans des environnements contestés.
Les responsables du programme ont confirmé que "ces résultats montrent que l'Apache reste une solution abordable pour contrer la menace des drones", offrant flexibilité et adaptation aux exigences des missions modernes.
Le sergent-chef Daniel York a déclaré : "Nous avons prouvé que l'Apache est toujours pertinent face à l'évolution des menaces, démontrant ainsi son rôle essentiel dans les combat modernes."
Le lieutenant-colonel Cusack, responsable du programme Hellfire, n'a pas hésité à affirmer que "l'Apache, aux mains de pilotes entraînés, reste le système d'armement le plus flexible sur le champ de bataille". Toutefois, il a également reconnu que le budget limitait la formation nécessaire pour maximiser cette efficacité.
Face à une infrastructure de défense terrestre contre les drones peu développée, l'US Army a tout à gagner à investir davantage dans ses capacités aériennes. Cette démonstration a ainsi révélé que l'AH-64E peut se déployer rapidement, offrant une indispensable alerte préventive et une connaissance précise des situations de combat.
À l'heure où le paysage des menaces évolue, l'avenir de l'Apache pourrait bien dépendre de la capacité de l'US Army à s'adapter et à innover.