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La Stratégie Réussie de Trump pour un Accord entre l'Ukraine et la Russie

2025-01-24

Auteur: Michel

De retour sur le devant de la scène politique, Donald Trump se fixe un objectif ambitieux : mettre un terme à la guerre en Ukraine. Lors de sa campagne, il avait même promis de résoudre ce conflit en seulement 24 heures. Mais face à la complexité de la situation, il évoque maintenant un délai de 100 jours pour parvenir à un accord de paix. Sa stratégie consiste à adopter une approche à deux volets : d'un côté, il exerce des pressions sur les dirigeants ukrainiens, et de l'autre, il incite la Russie à négocier.

Trump pourrait menacer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, surnommé le « meilleur vendeur de la planète », de suspendre l'envoi d'armes américaines si l'Ukraine maintient des demandes jugées excessives. En parallèle, il mettrait la pression sur Vladimir Poutine pour qu'il accepte de discuter sous peine de nouvelles sanctions sévères et d'un renforcement des aides militaires au profit de l'Ukraine.

« L’Ukraine est dans une usure patente »

Cependant, la situation est bien plus complexe que dans d'autres régions, comme au Proche-Orient, où Trump a réussi à influencer son allié Netanyahu en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza. En Europe, la Russie semble avoir l'avantage, avançant sur des territoires clés malgré des pertes significatives, notamment dans la région de Koursk.

Pierre Lellouche, cofondateur de l’Institut français des relations internationales, souligne : « L'Ukraine souffre d'une fatigue évidente, mais les Russes ne peuvent pas non plus espérer une victoire éternelle. » Il ajoute que le coût de cette guerre pour la Russie est lourd, au moment même où l'OTAN se renforce et où Moscou se retrouve dans une position de dépendance vis-à-vis de Pékin.

Moscou, confronté à une inflation galopante, est également affaibli sur le plan économique. L'inflation atteint près de 9,5 % par an et le rouble a perdu près de 50 % de sa valeur depuis l’invasion. Toutefois, certains analystes affirment que l'économie russe pourrait tenir le coup grâce à des alliés qui aident à contourner les sanctions. Dmitry Nekrasov, économiste russe, précise : « Bien que les pressions sur Kiev soient évidentes, Moscou est moins vulnérable et peut donc se permettre d'imposer des conditions strictes.

En effet, les attentes des Russes incluent un statut de neutralité pour l'Ukraine et une promesse de non-adhésion à l'OTAN. Trump, cependant, devra naviguer prudemment pour ne pas paraître trop accommodant, notamment dans le contexte d'une tension croissante avec la Chine, où une guerre commerciale se profile à l'horizon. Les choix de Trump seront scrutés de près, tant par ses alliés que par ses ennemis. Quelles concessions pourrait-il faire pour arriver à un accord, tout en maintenant l'image d'un leader fort sur la scène internationale ? La réponse à cette question pourrait bien redéfinir l'équilibre des puissances dans les mois à venir.