Le 26 décembre, Moscou a déclaré que Paris avait tenté de nouer un "dialogue" sur la situation en Ukraine sans impliquer le gouvernement ukrainien. Selon le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, ces sollicitations auraient été faites à travers des canaux confidentiels.

Lors d'une conférence de presse, Lavrov a affirmé que la France avait suggéré, à plusieurs reprises, de "laisser la France aider" et de "mettre en place un dialogue sur la question ukrainienne" sans la présence de l'Ukraine. Cette affirmation survient alors que la communauté internationale souligne l'importance de dialoguer avec l'Ukraine dans le cadre des négociations de paix.

Sergueï Lavrov a critiqué cette approche, rappelant le mantra occidental qui stipule qu'"aucune décision ne devrait être prise concernant l'Ukraine sans l'Ukraine", soulignant l'hypocrisie de ces manœuvres. Il a également indiqué que la Russie "n'a pas refusé" d'entamer un dialogue, ajoutant que les responsables russes étaient "prêts à écouter".

Cependant, la France n'a pas encore réagi à ces affirmations. Cette situation intervient à un moment où l'hypothèse de négociations de paix, quatre ans après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, est de plus en plus discutée, notamment à l'aube d’un possible retour à la Maison Blanche de Donald Trump. L'ancien président américain avait promis de résoudre le conflit rapidement, mais cela suscite des inquiétudes quant à des accords qui pourraient être défavorables pour Kiev.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment appelé à l'unité parmi les nations occidentales lors d'un sommet à Bruxelles, affirmant que seule une coopération étroite entre les États-Unis et l'Europe pourrait réellement mettre un terme aux agressions de Vladimir Poutine.

Le ministre Lavrov a également critiqué le "comportement ambigu" de la France concernant le conflit, rappelant que l'envoi de troupes pour assurer le respect d'un éventuel cessez-le-feu a été évoqué, ce qui, selon lui, limite la crédibilité des initiatives diplomatiques de Paris.

Cette dynamique souligne les tensions grandissantes et la complexité des relations internationales autour de la question ukrainienne, alors que chaque acteur cherche à définir ses propres intérêts tout en naviguant dans un paysage diplomatique complexe.