
La réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille prend un tournant décisif
2025-04-02
Auteur: Philippe
La réforme tant attendue du mode de scrutin dans les trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille, a franchi un cap important le mercredi 2 avril. Après des années de discussions souvent tumultueuses et plusieurs reports, la proposition de loi visant à réformer le système électoral pour les élections municipales a été approuvée par la commission des lois de l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à une adoption potentielle la semaine prochaine.
Cette réforme remet en question la loi "Paris, Lyon, Marseille" (PLM) de 1982, en dissociant les élections des conseils municipaux de celles des conseils de secteur (ou d’arrondissement). Les électeurs voteront donc lors de deux scrutins distincts, un changement qui pourrait redéfinir le paysage politique local. Étonnamment, cette initiative a bénéficié d’un soutien transpartisan, ralliant des voix de plusieurs partis, y compris le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI).
Le député Renaissance de Paris, Sylvain Maillard, à l'origine de cette proposition, et le rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei, ont su convaincre un large panel d’élus, y compris le député du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône, Laurent Lhardit. La ministre de la Culture, Rachida Dati, qui occupe également le poste de maire du 7ème arrondissement de Paris, a exprimé son soutien, et a récemment repris sa carte aux Républicains, ce qui témoigne de son engagement politique renouvelé.
Cette réforme pourrait significativement influencer la dynamique électorale de ces grandes agglomérations, où des enjeux tels que la représentation des quartiers et l'efficacité de la gestion locale sont de plus en plus débattus. Les citoyens se montrent de plus en plus attentifs aux changements qui pourraient affecter leur vie quotidienne. Pour les prochaines élections municipales, ces changements pourraient s’avérer déterminants pour mobiliser un électorat fatigué et sceptique. Reste à voir quelle sera l'ampleur de l'impact de cette réforme sur les prochaines élections.