Science

« La puce 6G : une révolution dix à cent fois plus puissante que la 5G ! »

2025-03-28

Auteur: Marie

Le futur des communications est en train de prendre forme, notamment sur le prestigieux campus de l'Université de Bordeaux. Alors que le déploiement de la 5G est encore en cours dans de nombreuses régions du globe, des chercheurs bordelais se projettent déjà vers une nouvelle ère avec le développement d'une puce 6G. Cette technologie prometteuse pourrait révolutionner l'interconnexion entre une multitude d'appareils connectés, allant des smartphones aux robots intelligents, en passant par des véhicules autonomes, dans un monde où l'intelligence artificielle (IA) jouera un rôle central.

François Rivet, chercheur en électronique au laboratoire de l'Intégration du matériau au système (IMS) et maître de conférences à l'Institut polytechnique (INP) de Bordeaux, exprime son enthousiasme suite aux premiers tests de cette puce : « Les résultats sont au-delà de nos attentes, avec des performances dix à cent fois supérieures à celles de la 5G en termes de rapidité, de volume d'échange et de latence. »

Ce projet, baptisé Hermès, a vu le jour en 2020 grâce à un consortium regroupant des chercheurs européens issus de la Belgique, d'Autriche, de Lituanie et de Grèce. Le Conseil européen de l'innovation (EIC) a été convaincu par l'ambition de ce projet et a débloqué un budget de 3,5 millions d'euros pour soutenir ces travaux innovants.

Un réseau pour les intelligences connectées

Face à une utilisation exponentielle du numérique alimentée par les échanges d'images, de vidéos et autres données, le réseau devra s'adapter pour soutenir l'IA. Selon François Rivet, « en 2050, nous pourrions compter trois milliards de robots humanoïdes sur Terre. La 6G sera indispensable pour assurer la connexion de ces intelligences artificielles. » L'impact de cette technologie ne se limite pas aux robots ; elle est également destinée à améliorer la connectivité des véhicules autonomes, qu'il s'agisse de voitures, de drones ou de navires.

L'IA intégrée dans la puce permettra une gestion optimale des bandes de fréquence, évitant les saturations du réseau, notamment lors des périodes d'affluence. Cette innovation pourrait également réduire la consommation d'énergie des circuits intégrés de dix à vingt fois par rapport aux puces 5G tout en assurant une vitesse de transmission accrue.

De nouveaux défis

Cependant, le passage à la 6G ne sera pas sans défis. Cette technologie nécessitera l'installation d'un plus grand nombre d'antennes par rapport à la 5G en raison de la propagation limitée des ondes à des fréquences plus élevées, qui peuvent dépasser les 100 gigahertz. « Plus nous élevons la fréquence, moins les ondes voyagent loin », explique François Rivet. Il est donc crucial de déployer un réseau dense d'antennes pour garantir une efficacité optimale.

Cette technologie est promise pour être commercialisée dans une dizaine d'années, le temps d'assurer une maturation technique et d'adapter les puces aux besoins industriels. L'expert souligne : « Le développement de la 5G a pris des années ; nous avons commencé à concevoir une puce dès 2005, et aujourd'hui, nous ne sommes encore qu'en phase de déploiement ». Les enjeux économiques liés à cette innovation sont considérables, avec des prévisions évoquant un marché de plusieurs dizaines de milliards pour les puces électroniques à l'échelle mondiale.

En somme, alors que la 5G peine encore à se généraliser, la 6G se profile à l'horizon, annonçant des possibilités infinies pour l'avenir des technologies connectées. Ne manquez pas de suivre ces avancées surprenantes !