Nation

"La ministre du team building" : éclaircissements sur la création d'un ministère de la coordination gouvernementale

2024-09-24

Le paysage politique français continue d'évoluer avec la nomination de Marie-Claire Carrère-Gée, sénatrice Les Républicains, au poste de ministre déléguée chargée de la coordination gouvernementale. À 61 ans, cette femme politique, fidèlement ancrée dans son parti, entre dans le gouvernement avec un rôle qui soulève de nombreuses questions. Son expérience, notamment en tant qu'ancienne secrétaire adjointe de l'Élysée sous Jacques Chirac, et sa proximité avec des figures telles que Michel Barnier, lui confèrent une stature indéniable.

Les inquiétudes quant à l’utilité de ce nouveau portefeuille sont palpables. Alors que certains estiment que la coordination gouvernementale est souvent gérée efficacement par le directeur de cabinet du Premier ministre, d'autres voient cette nomination comme une nécessité dans le cadre d'une nouvelle dynamique politique. Pierre Cazeneuve, député de la majorité, ironise en la qualifiant de "ministre du team building", suggérant qu'elle devra tisser des liens entre des ministres aux opinions divergentes, notamment ceux de LR et les macronistes, qui ont souvent été en opposition.

La création de ce ministère est également perçue comme une réponse aux défis contemporains que rencontre le gouvernement. Alors que les ministères fonctionnent souvent en silos, Marie-Claire Carrère-Gée devra s'assurer que l'action gouvernementale soit cohérente et réponde efficacement aux préoccupations des Français. Son rôle inclura également une évaluation en temps réel des répercussions des mesures gouvernementales, ce qui est essentiel dans un contexte de crise économique et sociale.

Cependant, la question des moyens alloués à cette nouvelle structure reste en suspens. La capacité de Marie-Claire Carrère-Gée à mener à bien sa mission dépendra en grande partie des ressources humaines et administratives qui lui seront fournies. Les observateurs s'interrogent sur l'organisation interne et les relations qu'elle devra établir pour surmonter les obstacles bureaucratiques qui compliquent souvent l'action de l'État. Elle se retrouve ainsi à la croisée des chemins, avec le pouvoir d'influer sur des décisions cruciales tout en devant naviguer dans un environnement politique délicat.

Reste à savoir comment cette nouvelle position évoluera dans la pratique. Pour les citoyens, le changement apporté par la nomination de Marie-Claire Carrère-Gée pourrait être déterminant pour l'efficacité de l'action gouvernementale à l'avenir.