Technologie

La liste des médias qui quittent X.com s'allonge. Pourquoi ?

2024-11-15

Auteur: Louis

Le 13 novembre dernier, le quotidien britannique The Guardian a annoncé qu'il ne publierait plus de messages sur les comptes officiels de la rédaction sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter. Selon le journal, les inconvénients de rester sur cette plateforme l'emportent désormais sur les avantages. The Guardian, qui est souvent perçu comme un média de centre gauche, a exprimé des préoccupations concernant l'augmentation des contenus haineux, notamment les théories du complot d'extrême droite et le racisme, qui se propagent facilement sur le réseau social qui appartient à Elon Musk.

D'autre part, le journal espagnol La Vanguardia a également critiqué le manque de « modération efficace et raisonnable » sur X.com, ce qui entraîne la diffusion massive de fausses informations, en particulier via des bots. Le quotidien a cité une récente vague de désinformation concernant les inondations catastrophiques qui ont touché la région de Valence.

Les médias soulignent que des idées anti-démocratiques, comme la haine envers les minorités, la misogynie et le racisme, deviennent virales sur X.com, captant l'attention de l'utilisateur et générant ainsi davantage de revenus publicitaires. Elargissant ce point, les experts en médias affirment que la plateforme est devenue un terrain fertile pour la diffusion de désinformation, ce qui pose un risque pour la démocratie et le débat public.

Depuis l'arrivée d'Elon Musk à la tête de l'entreprise, le médias s’inquiètent de la politisation controversée de la plateforme, surtout avec le retour de nombreux comptes controversés, y compris celui de l'influenceur Andrew Tate. Cela soulève des questions sur la responsabilité des entreprises de médias sociaux dans la régulation des discours qui pourraient nuire à la société.

Pourtant, Musk, avec presque 205 millions d'abonnés sur le réseau, continue de critiquer les médias dits « mainstream », les accusant de désinformation. Les jours qui suivent risquent de voir d'autres médias emboîter le pas, renonçant à une présence sur cette plateforme. Nombreux observateurs s’inquiètent d’une future résonance politique accrue de X.com, considérant qu'il pourrait altérer le paysage médiatique en faveur de discours plus polarisés.

Cette situation soulève donc une question cruciale : comment les médias peuvent-ils naviguer dans un paysage numérique où la désinformation, la haine et les discours polarisés deviennent monnaie courante ? Les réponses pourraient déterminer l'avenir de la liberté de la presse et de l'information à l'ère digitale.