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La Lettonie prend une décision choc : sortie de la convention interdisant les mines antipersonnel !

2025-04-16

Auteur: Jean

Un choix controversé par le Parlement letton

Le 16 avril, un événement majeur a secoué la Lettonie : le Parlement a voté en faveur d'une sortie de la convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel. Cette décision, motivée par la pression de l'agression russe contre l'Ukraine, souligne la peur croissante des pays voisins face aux ambitions de Moscou.

Une justification en temps de crise

Inara Murniece, présidente de la commission parlementaire des affaires étrangères, a expliqué que ce retrait permettrait d'accroître la flexibilité de l'armée lettone face à toute menace militaire. Selon elle, cela offrirait la possibilité d'utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les citoyens.

Un mouvement en chaîne en Europe du Nord

Ce choix n’est pas isolé. En mars dernier, la Pologne et les pays baltes – Lituanie, Lettonie, Estonie – ainsi que la Finlande avaient déjà exprimé des inquiétudes similaires. Actuellement, la Norvège reste le seul pays frontalier de la Russie au sein de l'OTAN à respecter encore la convention.

Les conséquences de ce retrait

La convention d'Ottawa, adoptée en 1997, interdisait l'utilisation de mines antipersonnel et a été ratifiée par plus de 160 nations. Sa violation soulève des inquiétudes profondes sur la protection des civils. Les mines, qui continuent à causer des morts et des blessures longtemps après la fin des conflits, représentent un danger permanent.

Un appel à la responsabilité mondiale

Des organisations comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont exprimé leur désarroi face à cette décision, qualifiant cela de "danger fait à la protection des civils dans les conflits armés". Elles soulignent que ces abandons de traité pourraient nuire aux efforts mondiaux pour interdire ces armes inhumaines.

Statistiques alarmantes sur les mines antipersonnel

Bien que le nombre de victimes de mines ait nettement diminué depuis l'adoption de la convention, passant de 25 000 en 1997 à moins de 5 800 en 2023, la menace persiste avec des millions de mines toujours en circulation. Le monde se retrouve à un carrefour ; le retrait de la Lettonie d'une législation cruciale pourrait précipiter un retour en arrière que beaucoup redoutent.