L'administration Trump, dans sa quête de réformer les normes sociétales aux États-Unis, s'attaque désormais aux entreprises françaises en les poussant à abandonner leurs politiques de non-discrimination. Selon des informations obtenues par Le Figaro, une lettre a été adressée à plusieurs entreprises hexagonales leur demandant explicitement de renoncer à leurs programmes de diversité, d'équité et d'inclusion, souvent désignés par l'acronyme DEI. Ce coup de pression fait partie d'une stratégie plus vaste visant à reconsidérer la façon dont les entreprises gèrent la diversité au travail aux États-Unis, et il semble qu'il soit en train de franchir l'Atlantique.

Le timing de cette intervention est crucial, alors que le débat sur l'égalité des droits et l'inclusion continue de faire rage tant en Europe qu'aux États-Unis. Les entreprises qui refuseraient de se plier à cette demande risquent de perdre des contrats cruciaux avec le gouvernement fédéral américain, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur leur activité. Cette situation soulève des questions éthiques et économiques : les valeurs de diversité et d'inclusion doivent-elles être mises de côté pour des raisons commerciales ?

De plus, cette pression vient s'ajouter à un contexte déjà tendu, où les relations transatlantiques sont économiquement fragiles. Les entreprises françaises, souvent perçues comme des leaders dans le domaine de la responsabilité sociale, se retrouvent face à un dilemme poignant : préserver leur intégrité sociale ou répondre aux exigences d'un marché américain en mutation. L'initiative pourrait également alimenter un ressentiment croissant envers les politiques américaines perçues comme interventionnistes, tant sur le plan économique que social.