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La galerie de Basso Cambo résiste au départ de Casino : découvrez les secrets des commerçants tenaces !

2024-09-16

Le parking de la galerie de Basso Cambo, bien que vaste, laisse transparaître une certaine désolation. Des nids-de-poule creusent le bitume et les lignes blanches, presque effacées par le temps, dépeignent un tableau peu engageant. Pourtant, une quinzaine de voitures y sont garées, témoignage d'une clientèle toujours présente. Cependant, un camion restaurant reste désespérément fermé et, dans moins de trois semaines, les pompes à essence de la station-service voisine feront aussi silence. Le supermarché Casino de Basso Cambo, emblème du quartier depuis 1970, tirera définitivement le rideau le samedi 5 octobre à 20h30, mettant fin à une époque révolue.

Après des années de déclin, le groupe Casino fait face à une situation difficile, culminant avec la fermeture de son hypermarché. Nombreux sont ceux qui s'inquiètent de la destination de cet espace commercial autrefois dynamique.

Mais la galerie de Basso Cambo n'est pas totalement abandonnée. Environ une dizaine de commerces restent ouverts, bien que le contexte soit difficile. La gérante d'un institut de beauté, en passe de quitter la galerie, exprime son désarroi : « Depuis un an, c'est très compliqué. Presque plus personne ne vient faire des grosses courses ici, les tarifs ont augmenté, la clientèle s’est dispersée. » Sa fermeture prévue le 18 septembre ne fait qu'accentuer le vide du lieu.

Cependant, malgré la morosité ambiante, certains commerçants tentent de garder l'espoir. L'employé d'Infophone, un commerce de réparation de téléphones, évoque sa situation d'une voix optimiste : « Pour nous, les gens continuent à venir. Réparer son téléphone, tout le monde en a besoin. » Il ajoute que la clientèle du quartier Basso Cambo et de la Reynerie voisine se rend encore dans la galerie, affirmant même que ce sont les petits commerces qui désormais attirent les clients vers Casino, et non l'inverse.

Dans cette galerie, les traces de son ouverture dans les années 70 sont visibles : le carrelage usé et un éclairage qui ne parvient pas à créer une atmosphère chaleureuse. Malgré cela, une pharmacie, un opticien, un boucher, et même une salle de sport continuent d'attirer les visiteurs ! Certains d'entre eux envisagent même d'intégrer un nouveau projet de commercialisation qui pourrait transformer la galerie en un espace moderne, où se mêleraient logements et commerces.

« Nous avons besoin d’être soutenus et écoutés », déclare Fabrice Ailloud, président de l’association des commerçants. Avec ses 20 ans d’attachement à cet espace, il reste convaincu : « Je ne me résous pas à baisser les bras. Nous avons fait notre clientèle ici. » Les clients, quant à eux, profitent d’un accès facile grâce à la proximité du métro. Mais alors que la perspective du départ de Casino inquiète, l'espoir d'une nouvelle ère pour la galerie existe encore.

Pour les commerçants, la rencontre avec la mairie est cruciale. Ils souhaitent attirer l’attention sur leurs besoins de visibilité et de soutien, surtout en prévision de la démolition et de la reconstruction du site. Fabrice avertit : « En attendant, nous devons continuer à vivre. » La galerie pourrait bien être transformée pour intégrer les nouveaux logements et commerces, mais les commerçants veulent avant tout être entendus. La fermeture de Casino marquera un tournant, mais les commerçants de Basso Cambo comptent maintenir l'animation du lieu. La galerie, avec ses petits commerces résilients, pourrait bien avoir encore de belles histoires à raconter.