Santé

La gale fait son retour : Essentiels pour éviter la contagion !

2025-03-11

Auteur: Léa

Mystérieusement revenue sur le devant de la scène, la gale fait de nouveau parler d'elle en France. Indispensable d'en parler : écoles, crèches, maisons de retraite et universitaires sont désormais sous haute vigilance, car aucun lieu de vie collective n'est épargné. Cette maladie cutanée contagieuse peut rapidement devenir un réel casse-tête si elle n'est pas traité rapidement. Mais alors, comment la reconnaître ? Quels réflexes adopter pour éviter d’en être victime ? Faisons le point.

Une recrudescence alarmante

Depuis plusieurs mois, le nombre de cas de gale a explosé en France, avec une forte incidence dans les crèches, les écoles et les maisons de retraite. Les professionnels de la santé s'inquiètent de cette flambée, d'autant plus que la maladie est souvent mal diagnostiquée au début, rendant ainsi sa propagation inéluctable.

Plusieurs régions ont déjà enregistré des foyers épidémiques, poussant certaines structures à renforcer leurs mesures de prévention. Bien que la gale demeure une maladie bénigne, son évolution peut rapidement se compliquer sans un diagnostic et un traitement appropriés.

Gale : un parasite à surveiller de près

La gale est provoquée par l’acarien microscopique Sarcoptes scabiei var. hominis, qui se cache sous la peau, excavant de petits tunnels et y pondant ses œufs. Cette infestation entraîne une irritation et des démangeaisons insupportables, particulièrement la nuit. Il est crucial de noter que la gale n'est pas synonyme de mauvaise hygiène ; elle peut toucher n'importe qui, indépendamment de son milieu de vie.

On distingue deux formes de gale : - La gale commune, qui entraîne des démangeaisons et des lésions cutanées. - La gale hyperkératosique, plus grave, souvent observée chez les personnes immunodéprimées, se manifestant par une peau épaissie et très infectée.

Transmission et conséquences

La gale se propage principalement par contact direct prolongé avec une personne infectée. Elle peut aussi se transmettre par des objets contaminés tels que le linge de lit et les vêtements. La promiscuité en milieu collectif a nettement augmenté, surtout après les levées des restrictions sanitaires liées au Covid-19.

La reconnaissance de la gale

Les symptômes de la gale apparaissent généralement entre 2 et 6 semaines après la contamination, rendant la détection précoce cruciale. Voici les signes d’alerte : - Démangeaisons intenses, surtout nocturnes. - Petites lésions rouges, souvent situées entre les doigts, sur les poignets, les coudes, le nombril, ou les fesses. - Croûtes et lésions dues au grattage, potentiellement infectées.

Chez les nourrissons, la gale peut aussi affecter le cuir chevelu, le visage ou la plante des pieds. Une consultation médicale est essentielle dès l'apparition de ces symptômes.

Options de traitement

Les traitements de la gale incluent : - Un traitement médicamenteux : l'ivermectine, généralement administrée en une ou deux doses espacées de 7 à 14 jours. - Des lotions acaricides comme la perméthrine ou le benzoate de benzyle, à appliquer sur l'ensemble du corps. - Un traitement collectif est recommandé, car toutes les personnes vivant sous le même toit doivent être traitées en même temps.

Mesures préventives essentielles

Afin de contrer la propagation, il est indispensable d'adopter des gestes d'hygiène stricts : - Laver tout le linge à 60°C au minimum. - Aspirer les matelas et canapés, et traiter avec un acaricide si nécessaire. - Isoler les objets non lavables pendant au moins 72 heures. - Éviter les contacts directs avec des personnes infectées jusqu'à guérison complète.

Face à cette épidémie, un véritable protocole de désinfection doit être instauré dès qu'un cas est détecté, notamment au sein des écoles et des structures de soins.

Pourquoi cet essor de la gale ?

Les raisons de cette montée en flèche sont multiples : - Un diagnostic souvent tardif. - La forte concentration de cas en milieu collectif. - Un suivi de traitement parfois négligé, entraînant des récidives.

Restez vigilant face au retour de la gale. À peine les symptômes visibles, consultez votre médecin pour éviter toute propagation.

À RETENIR

Saviez-vous que la gale a été la première maladie humaine dont l'agent pathogène microscopique a été identifié par le médecin italien Giovanni Cosimo Bonomo en 1687 ? Cette découverte a eu des répercussions majeures sur notre compréhension des maladies parasitaires et a conduit à des avancées dans les traitements.