La fin des moteurs thermiques en Europe : des nouvelles règles CO2 qui bouleversent l'industrie automobile
2025-01-11
Auteur: Pierre
Les nouvelles réglementations environnementales qui entrent en vigueur en Europe marquent un tournant décisif pour l'industrie automobile. Avec des objectifs d'émissions de CO2 de plus en plus stricts, la pression exercée sur les fabricants de véhicules est sans précédent, ce qui entraînera une révolution dans les modèles proposés aux consommateurs.
À partir du 1er janvier 2025, les constructeurs automobiles devront réduire de 15 % les émissions de leurs véhicules par rapport aux niveaux de 2021. L'objectif global est fixé à 93,6 g/km de CO2, selon la norme WLTP. Pour chaque gramme de CO2 dépassant cette limite, une amende de 95 euros sera appliquée pour chaque véhicule vendu, ce qui crée une situation financière délicate pour de nombreux acteurs du secteur.
Par exemple, Volkswagen devra réduire ses émissions de 21 % pour atteindre ses cibles, tandis que Stellantis vise une diminution de 9 % et Renault-Nissan de 14 %. Chacune de ces marques doit élaborer des stratégies d'adaptation pour faire face à cette pression.
Face à ces obligations, les constructeurs automobiles adoptent des approches variées. Certaines marques, comme Suzuki, envisagent des partenariats stratégiques, notamment avec Volvo, pour améliorer leurs performances en matière d'émissions. D'autres marques misent sur l'électrification massive de leur gamme de véhicules afin de répondre aux nouvelles normes.
Les véhicules thermiques deviennent moins attractifs, et il est probable que leurs prix augmentent pour compenser les marges réduites sur les voitures électriques. Jean-Philippe Imparato, le dirigeant de Stellantis, a déjà annoncé une hausse significative des prix des modèles à essence, illustrant ainsi la volonté des constructeurs de diriger leurs clients vers des alternatives plus durables.
Le marché des petites citadines thermiques, auparavant populaires, comme l'Opel Corsa, qui émet 118 g/km, est menacé de disparition. Les fabricants se tournent massivement vers des modèles hybrides et entièrement électriques.
Une guerre des prix est à prévoir sur le segment électrique, les constructeurs cherchant à attirer les clients avec des offres compétitives, notamment en leasing. Stellantis a promis des mensualités similaires pour les modèles thermiques et électriques, par exemple, 149 € par mois pour un Jeep Avenger, peu importe la motorisation.
Il est intéressant de noter que cette transition, bien qu'obligatoire, pourrait donner aux consommateurs l'occasion de profiter d'offres exceptionnelles sur les véhicules zéro émission. Cependant, les défis économiques qui se dessinent dans cette transition ne peuvent être ignorés.
Les objectifs d'émissions se durciront encore d'ici 2030, avec une réduction ciblée de 55 % par rapport aux niveaux de 2021. Cette accélération des réglementations environnementales redessine complètement le paysage de l'automobile en Europe. Les constructeurs devront non seulement se conformer aux exigences présentes, mais aussi anticiper l'évolution de la législation à venir. Que signifie réellement cette transition pour l'avenir de la mobilité et de l'industrie automobile ? Les réponses se profilent à l'horizon.