Affaires

La Cour des comptes exhorte François Bayrou à rompre avec le « quoi qu'il en coûte »

2025-01-09

Auteur: Léa

Un rapport crucial vient de faire surface à un moment stratégique. Alors que le gouvernement s'active déjà à la préparation d'une nouvelle version du budget 2025, la nécessité de réduire les dépenses se fait pressante afin d'éviter tout nouveau dérapage du déficit public. « Nous avons encore besoin de plus d'une dizaine de milliards d'euros », confiait récemment la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, dans ses déclarations au Parisien.

La Cour des comptes, dans son document publié le 9 janvier, propose des économies réalisables de l'ordre de 6 milliards d'euros par an. Sa recommandation principale ? Abandonner définitivement le principe du « quoi qu'il en coûte ».

Cette expression, adoptée par le gouvernement en réponse à la pandémie de Covid-19, a permis d'éviter une crise économique majeure grâce à une série de mesures exceptionnelles, allant des subventions aux prêts et en passant par des aides fiscales. Cependant, après la pandémie et la hausse des prix provoquée par l'invasion de l'Ukraine, la pérennité de ces mesures est remise en question.

La Cour des comptes souligne que, bien que ces mesures aient été initialement conçues pour répondre à des situations temporaires, elles continuent d'affecter le budget de l'État, même lorsque les crises qui les ont motivées semblent résolues. De plus, certaines de ces aides ont été prolongées bien au-delà de leur durée initialement prévue, ce qui alourdit la charge financière de l'État.

Alors que des voix s'élèvent pour demander une meilleure gestion des finances publiques, le gouvernement est maintenant confronté à un défi majeur : réussir à équilibrer les besoins immédiats tout en assurant une viabilité économique à long terme. Cela suscite des questions sur la capacité de François Bayrou et du reste du cabinet à naviguer dans cette période d'incertitude économique.

La situation est d'autant plus complexe que la France doit également répondre à des enjeux sociaux croissants, tels que l'accroissement du coût de la vie et la pression sur les services publics. La sortie de ce schéma du « quoi qu'il en coûte » pourrait-elle signifier des sacrifices pour les citoyens ? Une chose est certaine : les décisions à venir feront l'objet d'une attention particulière de la part de la population.