
La Cour d'appel de Paris défie la Hongrie en refusant d'extrader un militant antifasciste !
2025-04-10
Auteur: Louis
Un camouflet retentissant pour la justice hongroise
Le mercredi 9 avril, la Cour d'appel de Paris a décidé de ne pas extrader Rexhino Abazaj, surnommé "Gino", un fervent militant antifasciste. Les juges français ont invoqué des "risques" de "traitement inhumain" dans les prisons hongroises et l'incertitude quant au respect de son droit à un procès équitable.
Qui est Gino ? Un défenseur du droit au logement
Accusé par la Hongrie d'avoir "brutalement attaqué des néonazis" lors d'une commémoration à Budapest en février 2023, Gino est connu pour son engagement pour le droit au logement. Son implication dans ce combat lui a valu des ennuis avec les autorités hongroises, qui ont émis un mandat d'arrêt européen contre lui en novembre 2023.
Une détention controversée
Arrêté à Paris en novembre 2024, Gino a été temporairement libéré sous contrôle judiciaire le 26 mars après une incarcération. Les autorités françaises ont patiemment attendu des précisions de la Hongrie avant de rendre leur décision.
La Hongrie et ses promesses non tenues
Malgré une réponse détaillée fournissant des garanties sur les conditions de détention, la chambre des extraditions a émis de sérieux doutes : analyse du Conseil de l'Europe stipulant que la Hongrie pourrait violer la Convention européenne des droits de l'homme. Budapest a admis que Gino serait placé à l'isolement "pour sa protection personnelle", sans faire la distinction entre isolement disciplinaire et sécuritaire.
Une victoire symbolique pour les droits de l'homme
Cette décision de la Cour d'appel de Paris s'inscrit dans un contexte où les droits des prisonniers sont de plus en plus scrutés en Europe. L'isolement prolongé et la surveillance continue en Hongrie soulèvent de nombreuses interrogations sur le respect des droits humains. Gino, tout en étant accusé de violence, voit son sort placé au cœur d'un débat moral et éthique épineux.