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La Corée du Sud supprime les barrières en béton près des pistes d'atterrissage après le tragique crash de Jeju Air

2025-01-24

Auteur: Jean

Moins d’un mois après cette tragédie, les autorités sud-coréennes prennent des mesures radicales. Mercredi dernier, elles ont annoncé qu'elles procéderaient prochainement à la modification des barrières en béton qui se trouvent dans plusieurs aéroports du pays, à la suite de l'accident catastrophique de Jeju Air, survenu à Muan et ayant causé la mort de 179 personnes à la fin décembre.

Le 29 décembre 2024, un Boeing 737-800 de Jeju Air, transportant 181 passagers en provenance de Bangkok, a atterri en catastrophe sur le ventre avant de percuter un mur à l'extrémité de la piste, provoquant un incendie. Ce drame est à ce jour considéré comme la pire catastrophe aérienne de l'histoire moderne de la Corée du Sud. Les seuls survivants, deux membres d'équipage, ont vécu un véritable cauchemar.

Les investigations ont mis en lumière plusieurs facteurs susceptibles d'avoir contribué à cette tragédie. Des questions cruciales se posent quant à la présence d'une structure en béton, là où se trouvait un localisateur, un instrument essentiel à la navigation des avions lors de l’atterrissage, à la fin de la piste. Il est préoccupant de constater que cette structure pourrait avoir joué un rôle dans l'accident.

Dans un communiqué, le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Infrastructure et des Transports a souligné qu'une inspection de sécurité approfondie avait révélé la nécessité de certaines améliorations pour les localisateurs dans sept aéroports, incluant Muan et l'ile de Jeju, une destination touristique prisée. Ces améliorations incluront le déplacement des fondations actuelles pour les remplacer par des structures légères en acier, une mesure jugée indispensable pour la sécurité aérienne.

Un autre aspect troublant de cette incident vient de la découverte de plumes dans les moteurs de l'appareil. Selon l’Institut national des ressources biologiques de Corée du Sud, ces plumes sont officiellement liées à une collision avec des oiseaux, signalée par le pilote quelques instants avant l’atterrissage, qui a dû annuler sa première tentative. À son second essai, le train d'atterrissage n'était pas sorti, aggravant la situation tragique.

M. Lee Seung-yeol, enquêteur en chef, a déclaré à la presse que des plumes avaient bien été trouvées dans l’un des moteurs, tout en mettant en avant que le choc avec un oiseau ne cause pas nécessairement une défaillance moteur immédiate. Les enquêteurs ont également dû faire face à une difficulté majeure, puisque les deux boîtes noires de l’appareil ont cessé d’enregistrer juste quatre minutes avant l'accident, rendant l’enquête encore plus complexe.

Pour conclure, le ministère des Affaires étrangères a prolongé la fermeture de l'aéroport de Muan jusqu'au 18 avril, une décision qui illustre la gravité de la situation. Ce drame soulève des questions critiques concernant la sécurité aérienne en Corée du Sud et met en lumière la nécessité de réformer certaines infrastructures aéroportuaires afin de prévenir de futurs incidents tragiques.