
La Corée du Nord tire des missiles balistiques alors que les États-Unis et la Corée du Sud lancent un exercice militaire
2025-03-10
Auteur: Louis
Ce lundi, la Corée du Nord a procédé au tir de « plusieurs missiles balistiques non identifiés », selon des déclarations de l'armée sud-coréenne. Cet acte intervient le même jour où les États-Unis et la Corée du Sud ont débuté leur grand exercice militaire annuel, dénommé « Freedom Shield ». Selon l'état-major interarmées, « nos militaires ont détecté vers 13h50 (04h50 GMT) plusieurs missiles balistiques non identifiés tirés depuis la province de Hwanghae vers la mer de l'Ouest », également connue sous le nom de mer Jaune. L'armée sud-coréenne a promis de renforcer sa surveillance et de maintenir un état de préparation complet en étroite coopération avec les États-Unis.
Plus tôt dans la journée, la Corée du Nord a dénoncé l'exercice « Freedom Shield » comme une « provocation », avertissant d'un risque accru de guerre par « un seul tir accidentel ». Le ministère des Affaires étrangères de Pyongyang, cité par l’agence de presse officielle KCNA, a déclaré : « Il s'agit d'un acte de provocation dangereux qui aggrave la situation dans la péninsule coréenne et pourrait déclencher un conflit entre les deux parties par le biais d'un seul tir accidentel ».
Les tensions entre Pyongyang et Séoul n'ont jamais été aussi élevées depuis des années. L'exercice conjoint, qui représente une intense coopération militaire entre les États-Unis et la Corée du Sud, inclut des « entraînements en direct, virtuels et sur le terrain », et se poursuivra jusqu'au 21 mars. Ce type de coopération est systématiquement condamné par le Nord, qui considère ces exercices comme des préparatifs à une invasion. En réponse, la Corée du Nord intensifie souvent ses essais de missiles, provoquant ainsi un cycle d'escalade continu.
Des experts analysent que cette situation d'escalade militaire pourrait avoir des conséquences dévastatrices non seulement pour la péninsule coréenne mais aussi pour la stabilité de la région. Des appels à un dialogue constructif émergent alors que la communauté internationale s'inquiète de la montée des tensions.