Depuis le 25 mars, la dernière fonctionnalité de ChatGPT, dotée du modèle GPT-4o, suscite un vif débat éthique dans le domaine de l'art numérique. En effet, cet outil d'intelligence artificielle (IA) d'OpenAI permet aux utilisateurs de générer des visuels qui imitent le style artistique de célèbres séries animées, mais c'est l'incursion dans l'univers visuel du Studio Ghibli qui fait le plus de bruit.

Le Studio Ghibli, vénéré pour ses chefs-d'œuvre tels que *Le Voyage de Chihiro* et *Mon voisin Totoro*, a une réputation inégalée dans le monde de l'animation japonaise. Lorsque Grant Slatton, un ingénieur de Seattle, a partagé une transformation d'une de ses photos de famille à la manière du Ghibli, le résultat a rapidement fait le tour d'Internet, atteignant plus de 45 millions de vues sur des plateformes comme Instagram et Twitter. Cela a lancé un effet boule de neige, avec des milliers d'internautes cherchant à recréer leurs propres images dans ce style enchanteur.

Cependant, cette tendance soulève des questions éthiques importantes concernant la propriété intellectuelle et l'originalité. Le Studio Ghibli, qui investit des années de travail et d'art dans ses productions, pourrait-il être lésé par cette réappropriation de son esthétique ? Les artistes et animateurs expriment leur inquiétude face à l'utilisation de ces outils d'IA, en craignant que leur travail soit dévalué et qu'il n'y ait plus de place pour la créativité humaine dans un monde saturé d'images générées par des machines.

En outre, le débat ne se limite pas à l'imitation du style Ghibli. Des utilisateurs ont également expérimenté en créant des images inspirées d'autres franchises populaires comme *Les Simpson* ou *Rick and Morty*, ce qui indique une tendance générale vers l'utilisation d'IA pour développer des œuvres basées sur des références culturelles établies.

En somme, alors que la technologie offre des possibilités fascinantes, elle met également en lumière des dilemmes complexes sur l'art, l'authenticité et le respect du travail des créateurs. La question demeure : jusqu'où doit-on aller dans le domaine de la création générée par IA ? Les utilisateurs sont impatients d'explorer ces nouvelles avenues, mais est-ce vraiment sans conséquences ?