
La Commission européenne dévoile 47 projets révolutionnaires pour la production de matières premières critiques
2025-03-26
Auteur: Sophie
Depuis quelques mois, le mot "sécurité" est sur toutes les lèvres à Bruxelles. Cette préoccupation englobe des domaines variés tels que le militaire, le commerce, et surtout l'industrie. En réponse, la Commission européenne a décidé de renforcer les chaînes d'approvisionnement pour le Vieux Continent, en mettant particulièrement l'accent sur les "matières premières critiques", comme le lithium, le nickel et le cobalt.
Le 25 mars, Bruxelles a annoncé son soutien à 47 projets destinés à extraire, transformer ou recycler ces matières premières dans treize pays membres de l'Union européenne (UE). La France se distingue avec neuf de ces projets, ce qui souligne son rôle clé dans cette initiative stratégique.
Lors de la législature précédente, les Vingt-Sept ont déjà adopté une législation concernant les matières premières critiques, avec un objectif ambitieux : d'ici 2030, que 10 % de ces ressources soient extraites sur le sol européen, 40 % soient transformées dans l'Union, et 25 % soient recyclées localement.
Les enjeux sont colossaux. Ces matières premières sont cruciales pour la production de batteries de voitures électriques, le développement des énergies renouvelables, et même l'industrie de la défense, un secteur que l'Union européenne cherche à renforcer face à l'incertitude géopolitique croissante.
Parallèlement, le lancement de projets d'extraction, de transformation et de recyclage permettra à l'Europe de diminuer sa "dépendance excessive" envers des pays tiers, notamment dans un contexte international de plus en plus instable. La Chine, qui contrôle le marché des matières premières critiques avec 70 % de l'approvisionnement mondial, est une source de préoccupation pour de nombreux décideurs européens.
Cependant, le chemin vers la souveraineté est semé d'embûches. Certains des 47 projets pourraient provoquer un rejet social en raison de la crainte d’impacts environnementaux négatifs associés à la réouverture ou à l’agrandissement de mines. La sensibilisation et la coopération avec les communautés locales seront donc essentielles pour garantir le succès de cette transition.
En somme, l'initiative de la Commission européenne pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont l'Europe aborde sa dépendance aux matières premières, mais le défi de l’acceptabilité sociale demeure. Pouvons-nous vraiment faire confiance à cette démarche ambitieuse ?