La Chine a récemment dévoilé son dernier exploit en matière d'énergie nuclaire avec le lancement du réacteur Hualong One, un réacteur de troisième génération capable d'alimenter pas moins de 6 millions de foyers.

Ce projet phare a été mis en service dans la province de Fujian, marquant une avancée significative pour le pays dans le domaine de l'énergie nucléaire et le plaçant à l'avant-garde de la technologie nucléaire mondiale. Avec plus de 30 unités Hualong One opérationnelles ou en construction, la Chine devient le leader incontesté en matière de réacteurs de troisième génération, devançant ainsi ses concurrents internationaux.

Cette nouvelle génération de réacteurs intègre des avancées significatives en matière de sécurité et de performance. Les réacteurs Hualong One comprennent des systèmes de refroidissement passifs qui maximisent la sécurité, une meilleure résistance aux agressions extérieures, ainsi qu'une enceinte de confinement doublement renforcée. De plus, ils permettent une consommation d'uranium réduite de 7 à 15 % par kilowattheure produit, faisant du Hualong One une technologie à la fois plus sûre et plus efficace.

En plus de sa puissance impressionnante, avec une capacité atteignant jusqu'à 1 650 MW, le réacteur contribue également à l’objectif de la Chine de devenir neutre en carbone d’ici 2060. La possibilité de réduire les émissions de CO2 est cruciale, chaque réacteur permettant d'éviter l'émission de 8,16 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Le projet de Zhangzhou n’est pas seulement un exploit technique, mais aussi un pilier dans la transition énergétique de la Chine, lui permettant de se détacher des centrales à charbon polluantes.

Les ambitions nucléaires de la Chine ont également des répercussions sur le plan international. Alors que la France, avec son EPR (réacteur à eau pressurisée), tentait de s'imposer sur le marché mondial, elle a rencontré de nombreux défis, notamment des retards chroniques et des problèmes techniques. Le premier EPR français à Flamanville, lancé en 2007, n’a vu son lancement effectif qu'en 2024, soit près de douze ans plus tard que prévu. À l'inverse, la Chine semble avoir pris une longueur d'avance avec une mise en opération rapide de ses nouvelles technologies.

À l'échelle mondiale, la compétition dans le secteur des réacteurs nucléaires de troisième génération s'intensifie. Des pays comme le Japon, la Finlande, et les États-Unis travaillent également sur des projets ambitieux. Alors que le Japon exploite son premier réacteur ABWR depuis 1996, la Finlande a récemment mis en service un EPR à Olkiluoto, tandis que les États-Unis ont introduit leur AP1000 à Vogtle en mars 2023.

Dans ce contexte, la Chine, en déployant le Hualong One, illustre non seulement sa capacité d'innovation mais s'impose également comme un modèle à suivre pour d'autres nations en quête d'une énergie propre, sûre et durable. Avec un investissement total de plus de 100 milliards de CNY (environ 13,45 milliards d'euros), le projet Hualong One est un très grand pas vers un futur énergétique responsable.

Restez à l'écoute pour suivre les développements de cette course effrénée vers une énergie nucléaire de nouvelle génération!