La Chine prend de l'avance avec les véhicules autonomes : Robobus fait son arrivée en Europe !
2025-01-12
Auteur: Michel
Robobus, la première navette autonome en Europe, est un service révolutionnaire d'origine chinoise. La société WeRide, en collaboration avec Flughafen Zürich AG et Swiss Transit Lab, a inauguré ce service innovant à l'aéroport de Zurich, marquant ainsi une avancée majeure dans l'intégration des technologies de mobilité autonome sur le continent européen.
Le Robobus se différencie comme étant le premier minibus autonome spécialement conçu pour circuler sur des routes urbaines ouvertes. Il a la capacité de transporter jusqu'à neuf passagers tout en étant entièrement dépourvu de volant, de pédales de frein et d'accélérateur, illustrant parfaitement sa capacité à fonctionner sans conducteur. Équipé d'une technologie de niveau L4, Robobus est doté de logiciels et de matériels de pointe qui lui permettent de naviguer efficacement dans son environnement. Avec une autonomie électrique pouvant atteindre 200 km et une vision à 360 degrés pour éviter les angles morts, ce minibus illustre l'avenir promis des transports autonomes.
La mise en service de Robobus est prévue pour le premier trimestre 2025, et il sera principalement dédié au transport des employés de l'aéroport, circulant entre l'entrée des employés et les zones de maintenance. Cette initiative vise non seulement à améliorer l'efficacité logistique de l'aéroport, mais aussi à réduire les embouteillages et les émissions de CO2 dans cette zone urbaine dense.
Avant d'être déployé à Zurich, Robobus a été testé avec succès à Paris lors de l'événement Roland Garros 2024. Ces tests initiaux ont permis à WeRide de perfectionner sa technologie dans des scénarios de mobilité réels, ce qui a renforcé ses capacités avant son entrée sur le marché européen. Cependant, le défi que représente l'environnement complexe et les conditions climatiques de Zurich, caractérisé par sa proximité avec les Alpes, a nécessité une attention particulière, que WeRide assure avoir maîtrisée grâce à son expertise.
L'Europe, quant à elle, semble accusée d'un retard significatif en matière de véhicules autonomes par rapport à des géants comme la Chine et les États-Unis, qui ont investi près de 100 milliards d'euros dans ce secteur depuis 2012. Les constructeurs européens, adoptant une approche plus lente et prudente, se retrouvent à rattraper un retard technologique majeur imposé en partie par des réglementations strictes. La Convention de Vienne stipule, par exemple, que le conducteur doit conserver le contrôle du véhicule, freinant ainsi les avancées en matière de conduite autonome. Malgré tout, des initiatives sont en cours pour remédier à cette situation, en se focalisant notamment sur le transport en commun et la logistique.
Le lancement de Robobus à Zurich n'est pas seulement une avancée technologique, il s'inscrit également dans une démarche écologique visant à réduire l'empreinte carbone des transports. WeRide envisage d'étendre l'utilisation de Robobus à d'autres applications, tant publiques que privées, consolidant ainsi son engagement en faveur d'une mobilité urbaine durable.
En résumé, le lancement de Robobus représente un tournant dans le secteur des transports en Europe, indiquant un potentiel d'innovation qui pourrait bien redéfinir la mobilité urbaine telle que nous la connaissons. Avec un tel développement, la question se pose : l'Europe saura-t-elle rattraper son retard et s'imposer comme un acteur clé dans le domaine des véhicules autonomes ?