La Chine passe sous silence le cinquième anniversaire de la première mort liée au Covid : une commémoration ignorée
2025-01-11
Auteur: Sophie
Introduction
Le cinquième anniversaire de la première mort officiellement signalée due au Covid-19, survenue le 11 janvier 2020, a été marqué par un silence assourdissant en Chine, un pays où la pandémie continue de susciter tabous et tensions. Aucune commémoration officielle n’a eu lieu, témoignant de la volonté du gouvernement de verrouiller le débat public autour de ce sujet sensible.
La première victime
La première victime de la maladie était un homme de 61 ans, résidant à Wuhan, le foyer initial de l’épidémie. Sa mort, due à des complications d'une pneumonie causée par le virus, a été révélée après que les autorités sanitaires aient confirmé des dizaines d'infections, marquant ainsi le début d'une crise sanitaire sans précédent.
Une pandémie mondiale
Cette tragédie locale s'est rapidement transformée en une pandémie mondiale, causant à ce jour plus de sept millions de décès dans le monde entier, affectant profondément les modes de vie, y compris en Chine. Dans les mois suivants, les témoins et les lanceurs d'alerte, tels que le Dr Li Wenliang, ont été censurés, entravant la diffusion d'informations sur le virus.
Silence des médias d'État
Samedi, les médias d'État, soigneusement contrôlés par le Parti communiste, n'ont pas honoré cet événement marquant. Les discussions sur la pandémie ont été étouffées, surtout après que la Chine ait abandonné ses mesures strictes de contrôle à la fin de 2022.
Réactions sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, la date est passée presque inaperçue. Peu d'utilisateurs de Douyin ou de Weibo ont exprimé une quelconque réflexion. Un commentaire sur Weibo a simplement évoqué le temps qui passe, en souvenir du Dr Li, sans jamais vraiment aborder le sujet de l'anniversaire lui-même.
La situation à Hong Kong
Hong Kong, quant à elle, a également vu peu de commémorations, un reflet de la répression croissante depuis l'instauration de la loi sur la sécurité nationale en 2020.
Un rejet de la mémoire collective
À l'inverse d'autres pays qui ont érigé des monuments en mémoire des victimes du Covid, la Chine a choisi d'effacer des traces visibles de la douleur causée par la pandémie. Ce comportement soulève des questions sur la transparence du gouvernement concernant l'évaluation de la crise.
Critiques des autorités
Les autorités ont également été critiquées pour avoir tardé à reconnaître l'ampleur du virus et pour des allégations de dissimulation de la transmission initiale. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Chine déclare avoir comptabilisé près de 100 millions de cas de Covid, et 122 000 décès, mais de nombreux experts estiment que ces chiffres sont largement sous-estimés.
Conclusion
Alors que la mémoire de la première victime est à peine reconnue, la pandémie continue d'affecter les stratégies de santé publique en Chine et dans le reste du monde, posant des défis tant au niveau de la gestion sanitaire qu’au niveau économique.