
La Chine livre un "monstre" de 15 mètres pour le projet de fusion nucléaire ITER en France
2025-04-14
Auteur: Julie
Une avancée majeure pour l'énergie du futur
La Chine vient de réaliser un exploit colossal en livrant une pièce maîtresse pour le projet International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER), un des projets scientifiques les plus ambitieux de l'histoire humaine. Ce réacteur à fusion, situé dans le sud de la France, est considéré comme un véritable Saint Graal énergétique.
Une pièce incontournable pour ITER
Fin avril, la Chine a expédié un ensemble essentiel du système d'alimentation magnétique nécessaire au réacteur ITER, encore en construction à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône. Ce composant massif, mesurant jusqu'à 15 mètres de diamètre et pesant environ 1 600 tonnes, est crucial pour la fonction des aimants supraconducteurs du réacteur.
Technologie de pointe et collaboration internationale
Cette technologie, appelée Correction Coil In-Cryostat Feeders, a été développée par l'Institut de physique des plasmas de Hefei après plus de 20 ans de recherches. Elle assure non seulement l'alimentation des aimants, mais aussi la stabilisation du plasma et le contrôle de l'énergie, agissant comme une soupape de sécurité.
Lu Kun, directeur adjoint de l'ASIPP, a déclaré que c'est le système le plus complexe fourni par la Chine à ITER, fruit de partenariats avec plus de 140 institutions dans plus de 50 pays.
Un projet aux ambitions titanesques
Le projet ITER rassemble des pays du monde entier, y compris l'Union européenne, les États-Unis, la Russie, le Japon, l'Inde et la Corée du Sud. Avec un coût total estimé à plus de 22 milliards d'euros, l'objectif est d'imiter la fusion nucléaire du Soleil sur Terre, produisant ainsi de l'énergie sans émission de CO₂ ni déchets radioactifs.
Prochain défi : allumer le plasma
La construction avance et l'étape suivante consiste à créer un premier plasma d'ici quelques années, avec l'ambition de générer plus d'énergie qu'il n'en nécessite pour démarrer la réaction. Cela représenterait une avancée historique dans le domaine de l'énergie.
La compétition pour la fusion nucléaire est lancée
Alors que la Chine poursuit ses propres projets de fusion, comme le réacteur EAST, elle reste un acteur clé d'ITER en transférant des technologies et en formant des ingénieurs. La fusion pourrait bien marquer un tournant dans la transition énergétique mondiale, à condition que les défis technologiques soient surmontés. Grâce à des collaborations scientifiques inédites, le rêve de maîtriser la fusion nucléaire semble enfin à portée de main.